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Le chef de l’Etat à Paris : G5 SAHEL ET CLIMAT AU MENU DES DISCUSSIONS

L’Arabie saoudite et les Emirats Arabes Unis sont les nouveaux contributeurs du G5 Sahel. Cependant, il manque toujours un mécanisme de financement pérenne pour cette organisation régionale

Le président de la République, Ibrahim Boubacar Kéita, est à Paris depuis lundi où il a participé à deux événements majeurs : le sommet sur le climat appelé «One Planet Summit» qui s’est tenu mardi et une réunion des chefs d’Etat du G5 Sahel qui s’est déroulée hier au château de la Celle Saint-Cloud, près de Paris. Le président français était entouré des cinq chefs d’Etat du G5 Sahel, à savoir Ibrahim Boubacar Kéita du Mali et président en exercice du G5 Sahel, Roch Marc Christian Kaboré du Burkina, Idriss Déby Itno du Tchad, Mohamed Ould Abdel Aziz de la Mauritanie et Mahamadou Issoufou du Niger.
Aller plus vite dans la mise en œuvre du G5 Sahel, tel était le but de cette réunion au cours de laquelle il a été largement question du financement des opérations de la Force conjointe contre le terrorisme et les criminalités transfrontalières.Les discussions ont commencé à huis clos en fin de matinée entre les présidents du G5 Sahel et celui de la France, Emmanuel Macron. Ces premiers échanges en comité restreint ont ensuite été élargis à d’autres délégations pour un déjeuner de travail : la chancelière allemande, Angela Merkel, le Premier ministre italien et son homologue belge, un représentant des Pays-Bas, des Etats-Unis, de l’ONU, de l’Union européenne et le président de la Commission de l’Union africaine, Moussa Faki Mahamat. En invitée surprise, l’Arabie saoudite, nouveau partenaire annoncé du G5. Il y avait également une délégation des Emirats arabes unis. La réunion s’est déroulée, en cercle très fermé dans le château de la Celle Saint-Cloud.
Comme signalé plus haut, la question de financement du G5 Sahel était au centre de cette réunion. Pour le démarrage et la première année de cette organisation, Paris a estimé les besoins à 250 millions d’euros. Dans son intervention, le chef de l’Etat français, Emmanuel Macron, a annoncé que l’Arabie saoudite comptait apporter son soutien à hauteur de 100 millions de dollars. Les Emirats Arabes Unis sont, quant à eux, prêts à contribuer à hauteur de 30 millions de dollars. Ces contributions viennent s’ajouter à celles annoncées par l’Union européenne (120 millions d’euros) et les Etats-Unis d’Amérique (60 millions de dollars). Cependant, il manque toujours un mécanisme de financement pérenne pour le G5 Sahel.
Il y avait aussi à l’ordre du jour de cette réunion, les questions militaires et politiques pour redynamiser l’Accord de paix au Mali et accroître les capacités militaires de la Force conjointe du G5 Sahel. Seuls deux des postes de commandement sur les quatre prévus sont aujourd’hui opérationnels. Cette réunion était donc importante, en tout cas, au vu des délégations présentes et des thématiques abordées. Le prochain grand rendez-vous, ce sera la conférence de donateurs prévue en février à Bruxelles.

ENJEU CLIMATIQUE. Quant au sommet climat qui s’est tenu mardi 12 décembre, à l’initiative du président Macron, il a été l’occasion de remobiliser dirigeants politiques et acteurs économiques sur l’enjeu climatique. À la clé : un plan d’action qui reste maintenant à mettre en œuvre. A l’ouverture des travaux, le président français a amplement justifié la tenue de ce sommet, intervenu trois semaines seulement après la COP 23 de Bonn en Allemagne et deux ans, jour pour jour, après la signature de l’Accord de Paris sur le climat. «Nous sommes en train de perdre la bataille (…) Nous ne pouvons plus nous contenter de déclarations, il faut des actes», a lancé Emmanuel Macron devant une soixantaine de dirigeants politiques et plus de 4 000 participants. Un appel auquel les différentes délégations et coalitions ont répondu en déclinant, tout au long de la journée, une liste impressionnante de projets et de chiffres. L’ensemble a été résumé en un plan d’action en trois chapitres et douze points, qui sont autant d’engagements fermes pris par des États, des institutions financières, des investisseurs privés, des entreprises, sans oublier quelques milliardaires philanthropes. Avec, en ligne de mire, un but commun : mobiliser les énergies et les ressources financières du public comme du privé pour accélérer la transition vers un modèle économique bas carbone, en ligne avec l’objectif de maintenir la hausse des températures dans la limite de 2 °C.
Un premier «paquet» de projets concerne les stratégies dites d’adaptation, initiatives et outils qui permettent d’atténuer les effets du changement climatique sur l’écosystème et les populations. Un sujet que les pays du Sud reprochent à leurs riches homologues du Nord de trop négliger au profit des projets de réduction des émissions de CO2. Autre sujet mis en avant au cours de ce sommet : la protection des terres. Un thème illustré par le lancement du premier fonds de restauration des sols dégradés, un outil financier innovant, lancé par les Nations unies et le WWF et géré par Mirova, une filiale de Natixis. Doté de 130 millions d’euros au démarrage, ce fonds, associant argent public et privé, devrait servir à développer des projets d’agriculture durable, au Brésil et en Indonésie notamment.
Plusieurs coalitions d’États, de villes, d’entreprises ont multiplié les engagements : les uns pour arriver à la «neutralité carbone», les autres pour renoncer à terme à l’usage du charbon. Mais c’est surtout le renforcement de la coalition américaine pour la tarification du carbone qui a créé l’événement. Que plusieurs pays ou Etats (du Mexique au Canada, en passant par la Californie ou l’Ontario) prennent cette initiative quelques mois seulement après l’annonce par Donald Trump du retrait des États-Unis de l’accord de Paris est un signal politique fort.
À l’occasion de ce sommet, 30 banques de développement se sont engagées à aligner leurs activités sur les engagements pris à Paris en 2015.

Synthèse
Madiba KEITA

 

Source: Essor

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