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Le Challenger de la semaine : Seydou Coulibaly, Promoteur de l’hôtel PIEMONT Bougouni : Un homme au cœur du développement de sa localité

Parti en 1994 en Italie, Seydou Coulibaly a signé son retour au Mali en 2013, après 19 ans d’aventure. Il est le promoteur de l’hôtel PIEMONT à Bougouni et par ailleurs promoteur culturel à travers le festival Didadi.

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Né  à Bougouni en 1968,  Seydou Coulibaly a fait  pratiquement toute son enfance dans la cité du Banimonotié. Après son baccalauréat en série Biologie où il est sorti 2ème de la classe, il obtint une bourse pour poursuivre ses études en Algérie. Dans ce pays arabe, il obtient au bout de quatre  ans son diplôme de Technicien supérieur en biologie équivalent à un laborantin au Mali. Ancien de l’AEEM, ce jeune cadre s’est frayé un chemin à l’aventure.

Une fois ses études terminées, il décida d’aller travailler en Italie en 1994. Ce fut le début d’une aventure loin de sa terre natale de Bougouni. Dans ce pays européen, malgré son diplôme en poche, il accepta de travailler comme ouvrier dans la récolte de tomate jusqu’à son recrutement dans une usine de fabrique américaine en qualité de laborantin. « Nous n’étions que deux africains intellectuels dans cette usine », se souvient-il. Depuis l’Italie, il avait les yeux rivés sur son pays le Maliba. Une fois régularisé administrativement dans ce pays, il fait un tour au Mali avec son projet de construction d’hôtel à Bougouni en 1997.

Son projet d’hôtel ne convainquait pas son père (un enseignant) qui ne voyait pas en son temps, la rentabilité d’un tel projet dans cette ville. Mais, le jeune aventurier s’accroche néanmoins à son projet qui lui tenait à cœur dans une ville où il n’y avait pas encore d’établissement du genre. Il obtint une parcelle dans ce sens auprès des autorités communales au pied de la colline de Bougouni. L’hôtel sort de terre aux termes de trois ans de construction et prend le nom de Piémont en souvenir de la région Piémont en Italie où il habitait.

Un homme attaché à sa culture

L’établissement hôtelier qui n’avait que six chambres au début, compte aujourd’hui une cinquantaine de chambres environ. Malgré la crise qui a asphyxié le secteur touristique, l’hôtel Piémont s’en sort grâce à  des partenariats avec les ONG intervenant dans le cercle de Bougouni. Monsieur Coulibaly est fier d’avoir accueilli dans son hôtel certaines personnalités de marque comme la femme de Bill Gate, l’Ambassadeur des Etats-Unis, le Premier ministre Moussa Mara, l’Honorable Soumaila Cissé, les ministres Koniba Sidibé, Mme N’Diaye Ramatoulaye Diallo, etc. Avec une équipe dynamique conduite par la gérante Sanata, l’hôtel  est le premier en capacité d’accueil à Bougouni.

En plus de cet hôtel, Seydou Coulibaly s’intéresse à la promotion de la culture de son pays. Il se lance en 2013 dans le domaine culturel avec le festival Didadi,  une chanson originale et populaire à Bougouni chantée par la star Nahawa Doumbia. « Si j’ai  un regret aujourd’hui, ce sont les complexes que nous entretenons. C’est déplorable que nous soyons un peuple qui croit en d’autres cultures plus qu’à la nôtre. Les pays que j’ai visités ont toujours fait la promotion de leur culture. Je me suis dit qu’il faut un moyen de revaloriser notre culture. D’où l’idée d’organiser un festival chez moi », explique-t-il. Il va loin en faisant remarquer que les Maliens pensent que même les mots ‘’Bonjour’’ et ‘’Salemalec’’ sont supérieurs à ‘’Aw ni sogoma’’ en bamanankan.

Un style managérial flexible

Le festival aujourd’hui commence à susciter de l’engouement auprès de la population de Bougouni et est à sa troisième édition.

Fruit d’un mélange nord-sud (d’un père bambanan et d’une mère Tamasheq), Seydou Coulibaly se dit fier d’être le trait d’union dans un pays en quête de  réconciliation nationale.  Apparemment très modeste, l’homme a un style managérial flexible mais très rigoureux au fond. « Il aime toujours parfaire les choses », commente sa gérante. « Quand je décide de faire quelque chose je le fait », déclare-t-il.  Socialement, l’homme est apprécié à Bougouni non seulement auprès des notables mais aussi dans la couche juvénile pour avoir créé un lieu de divertissement avec une boîte dancing au cœur de son hôtel. J’apporte, dit-il, ma pierre dans la construction de mon pays. Marié et père de trois enfants, l’enfant de la cité de Banimontié aime lire les livres scientifiques car il est dans la perspective de se lancer très prochainement dans la transformation des déchets plastiques.

 Modibo L Fofana

Source : Le Challenger

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