Le bilan de l’attentat suicide et de l’infiltration djihadiste dont la ville de Tombouctou a été la cible dans la nuit du samedi au dimanche 31 mars a été revu à la hausse. Selon la DIRPA au terme des violents combats qui ont opposé les soldats maliens et français aux assaillants, dix neuf djihadistes ont été abattus. Au cours de la même opération deux soldats maliens ont trouvé la mort et dix autres ont été blessés. Du côté des forces Serval, un soldat a été blessé. Ce dernier a aussitôt été admis à l’hôpital militaire français de Gao. Selon l’état-major français ses jours ne sont plus en danger.
Dans la nuit de samedi à dimanche, pour rappel, un kamikaze dans une voiture a tenté de forcer un barrage militaire à l’entrée de la ville sans y parvenir. Muni d’une ceinture explosive, il se fait tout de même exploser blessant au passage un militaire malien qui décédera des suites de ses blessures. Pendant que l’armée malienne était occupée à envoyer des renforts du côté où était venue l’explosion, d’autres djihadistes tentaient de s’infiltrer dans la ville. Ils sont stoppés dans leur progression par une colonne de l’armée malienne. Des coups de feu retentirent de tous les côtés. Les Français viennent en appui aux soldats maliens. Deux djihadistes ont été tués. Trois autres se feront tuer au cours des combats et un civil nigérian pris comme bouclier humain par un des terroristes.
Dans la soirée du dimanche, l’armée malienne intensifie ses patrouilles à travers la ville pour traquer les djihadistes qui avaient trouvé refuge dans les habitations. Plusieurs autres ont été tués au cours de cette opération de ratissage.
Au décompte final, l’armée malienne a comptabilisé plus d’une dizaine de corps de djihadistes dispersés à travers la ville ramenant le nombre de victimes côté islamiste à dix neuf morts. La plus lourde perte enregistrée par les terroristes depuis que les soldats maliens et français ont repris la ville de Tombouctou.
L’armée malienne de son côté a enregistré deux morts et dix blessés.
On nous apprend que le calme est revenu dans la cité des 333 saints. Les officiels de la ville avec à leur tête le gouverneur, lecolonel-major Mamadou Mangara, ont tous rejoint leurs domiciles.
66 soldats maliens tués depuis janvier 2013
Le nombre de soldats maliens tués depuis l’offensive militaire du 11 janvier 2013 ne cesse de s’alourdir au fur et à mesure que se poursuivent les opérations de sécurisation des villes libérées et de traque des islamistes. Au total ce sont 66 soldats maliens qui ont été tués. Alors que dans le dernier bilan fourni par la DIRPA, il y a de cela deux semaines, il a été annoncé la mort de 63 soldats maliens. L’augmentation de cet effectif du côté de l’armée malienne est due en partie aux récents accrochages survenus à Tombouctou. Où deux soldats ont trouvé la mort. Aussi près de deux cent soldats blessés sont enregistrés dans divers hôpitaux du pays.
Au cours du point de presse, l’armée malienne a réaffirmé sa volonté d’être toujours à la hauteur de la mission à elle assignée en vue d’une restauration totale de l’intégrité territoriale. Le conférencier, le lieutenant-colonel, Souleymane Dembélé, s’est dit très confiant du niveau que l’armée malienne a atteint depuis l’offensive militaire. L’armée malienne dans la phase actuelle n’est pas celle d’il y a deux mois, a-t-il déclaré.
Comme pour dire qu’au contact des djihadistes, l’armée malienne se renforce davantage et gagne en expérience.
Abdoulaye DIARRA