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Le bâton de la dictature

Les mesures prises par le gouverneur du district rehaussent une volonté de restauration de l’autorité perdue depuis des années. Il faut de l’ordre et de la citoyenneté au sein de la République et partout dans les rues.  Qui serait contre la transfiguration d’une capitale comme Bamako ? Aujourd’hui les capitales sous-régionales ridiculent celle du Mali par leur splendeur. Cette volonté d’aménager, entamée par Aminata Kane, Gouverneur du District de Bamako, se voit heurter à toutes sortes de résistances tant politique, communale que citoyenne. Les citoyens râlent, hostiles jusque-là à toute vraie décision dont le but est officiellement de rétablir la priorité à l’espace public.

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L’honorable Dr Oumar Mariko, l’un des rares politiques qui se laissent aller au charbon contre les autorités dans leurs décisions controversées, n’a pas hésité à remettre le Gouverneur dans son cadre.  Certes il défend sa position pour des maliens qui ne votent jamais assez pour lui. Mais il fait son devoir d’apporter sa position sur tout ce qui a trait à la vie de milliers de maliens quelles que soient les raisons du Gouverneur.

Ce choc à distance, pour l’instant, tourne en faveur de la dame de fer Amy Kane à qui son Excellence Ibrahim Boubacar Keita apporte son soutien. Oui par le passé le populiste ministre du domaine et des affaires foncières s’était cassées les dents sur les constructions de Souleymanebougou. L’opinion ne remet pas en cause les déguerpissements mais il faut de l’humanité en toute chose. Au régime d’IBK, pleins de choses manquent d’où la succession de mauvaises et d’impopulaires décisions prises.

Les frustrés de la République ne se comptent plus. La France et ses sous-préfets d’Afrique viendront très bientôt et il faut de la visibilité à tout prix. Ce qui est grave avec ce régime, c’est l’arrestation de citoyens et mêmes d’hommes de médias qui tournent ce spectacle sinistre. C’est l’aurore de la renaissance dictatoriale dont le tapis est progressivement étalé par une dame de rigueur.

Madame le gouverneur, Moussa Mara était dans la grâce présidentielle quand il s’aventurait sur Kidal, aujourd’hui les enquêtes attendent encore. Me Mohamed Ali Bathily s’est vu prêter toute l’armada sécuritaire dans le gâchis de Souleymanebougou. Entre son intransigeance et les pressions de sa hiérarchie, les travaux sont arrêtés complètement.

En longueur de journée, les autorités font de la loi « une prostituée » et pour meurtrir les plus pauvres, elles la mettent en avant pour des ambitions cachées qui, à coup sûr, ne feront pas long feu. Au Mali, c’est seulement les paisibles citoyens qui sont matraqués alors que les groupes armés, bourreaux du pays, mangent sur les têtes des dirigeants perchés sur la colline du pouvoir. Rien ne doit plus se faire par violence car la précarité de la vie, conjuguée avec l’instabilité sécuritaire, doivent nécessiter un dialogue légitime puisque les maliens ne sont pas des moutons panurge.

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