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LE 35E RI FORME LES ARMÉES AFRICAINES

Alors que la neige tombe sur la cité du Lion, onze militaires du 35e RI profitent de températures estivales. « Le matin, on a 21° à Dakar. Il fait un peu frais », glisse l’adjudant Thomas, instructeur. « L’après-midi, le thermomètre avoisine les 30°. Au Mali, on a connu 50°, il fait vraiment chaud. »

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Depuis début novembre et jusqu’à début février, ce détachement belfortain est basé dans la capitale du Sénégal, hébergé dans le « Camp des éléments français ». « Le 35e Régiment d’infanterie a déjà fait de l’instruction en Côte d’Ivoire et au Centrafrique, mais c’est la première fois que nous menons une mission de plus grande envergure. »

De la pratique, plutôt que des cours en salle

Pour les Gaillards, pas question d’action opérationnelle, cette fois. Leur rôle est d’enseigner leurs techniques aux armées africaines locales. « Nous intervenons dans le cadre de la coopération entre l’Afrique de l’ouest et la France pour répondre aux demandes spécifiques de chaque pays. »

Les Français se déplacent pour former leurs homologues du Sénégal, Mali, Bénin, Togo et Burkina Faso. « Au Mali, nous avons vu le check point. Au Togo, le maintien de la paix et la contre-insurrection. Au Sénégal, le tir et le combat en zone urbaine, par exemple. »

« Les armées africaines sont en construction et ont une vraie demande. Nous sommes accueillis les bras ouverts. Dans l’ensemble, les unités d’élite sont bien équipées, avec des gilets de combat opérationnels et de l’armement en bon état. Les hommes possèdent de bons savoir-faire tactiques, ils sont précis sur les missions, mais ils ont besoin d’améliorer leur rusticité. L’armée française est appréciée justement pour ça et sa qualification. »

Sur le terrain, les instructeurs du 35e RI ont appris à s’adapter. À la chaleur d’abord. « On programme le combat rapproché le matin, à 7 h et on travaille les situations statiques l’après-midi. » À la culture africaine ensuite. « Pour que les horaires soient respectés, on met la pression. Mais il faut savoir arrêter au bon moment. On adapte aussi la pédagogie. En France, on apprend beaucoup de choses dans les salles de cours. Ici, c’est la démonstration qui prime. On joue des situations, on donne des conseils tactiques et les militaires africains les restituent. »

Apprendre, c’est bien. Vérifier que les connaissances sont maîtrisées, c’est mieux. « Lundi, je retourne passer une semaine avec l’armée sénégalaise. Je l’ai formée au tir de combat il y a trois mois. Je vais vérifier que les notions ont bien été assimilées. »

À Dakar, des militaires « permanents », détachés pour trois ans, assurent ce suivi indispensable.

Isabelle PETITLAURENT

Adj. Thomas, instructeur

Les armées africaines sont en construction et ont une vraie demande. Nous sommes accueillis les bras ouverts. Les unités sont bien équipées. Les hommes ont de bons savoir-faire tactiques, mais doivent améliorer leur rusticité.

Source : estrepublicain

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