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Lassana Koné, secrétaire général de l’URD : «le gouvernement Moussa Mara n’ira nulle part»

Le nouveau gouvernement continue de susciter des commentaires à la fois positifs et négatifs. Ainsi, le secrétaire général de l’Union pour République et la Démocratie (URD) a dit haut et fort ce que son parti pense de ce gouvernement.

 

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Pour Lassana Koné, personne ne s’attendait à un tel gouvernement. C’est la démission surprise de Tatam Ly qui, selon lui, a conduit IBK à procéder à un renouvèlement du gouvernement et le hasard a voulu que Moussa Mara conduise ce gouvernement. Oumar Tatm Ly, a-t-il expliqué, a claqué la porte parce que certains membres de son gouvernement ne lui ont pas laissé le temps, ni le pouvoir de travailler. Autre raison de sa démission, le président de la République IBK n’a pas de programme. Moussa Mara, souligne notre interlocuteur, connaitra le même sort, voire pire que son prédécesseur. Car, non seulement Moussa Mara n’a pas l’expérience, ni la compétence pour diriger un gouvernement, mais aussi, il n’aura pas  la main libre, même s’il a la volonté de travailler.

Selon le secrétaire général de l’URD, les Maliens sont tout simplement déçus de la composition de ce gouvernement pour plusieurs raisons. Selon lui, l’URD, comme l’écrasante majorité des Maliens, s’attendait à un gouvernement de 20 à 22 ministres, mais pas un gouvernement pléthorique de 31 membres. «Le Mali n’a pas besoin d’un gouvernement d’une telle taille qui coûtera cher au budget national en ces temps de vaches maigres », a-t-il expliqué.

« En observant de près ce gouvernement, on se rend compte que le choix des ministres n’émane pas de Moussa Mara, mais d’IBK qui a fait appel aux membres du RPM qui n’ont pas caché leur indignation par rapport à la nomination de Moussa Mara à la tête du gouvernement.  Or, en principe, c’est au Premier ministre de constituer l’équipe avec laquelle il peut travailler. Tatam Ly a été confronté au même problème et Moussa Mara n’y échappera pas.  Tôt ou tard, les caciques du RPM mettront les bâtons dans ses roues ». Pour Lassana Koné, en voulant bien faire, IBK a commis une erreur monumentale, «intolérable» en politique, en désignant un Premier ministre hors de son parti.

Autre remarque de Lassana Koné, le gouvernement Mara n’est qu’une reconduction de l’ancien gouvernement. Plus grave, les deux tiers des membres de ce gouvernement ont déjà montré leurs limites dans la gestion des affaires de ce pays. Pour ces raisons et d’autres encore, le secrétaire général de l’URD a affirmé que le gouvernement de Moussa Mara n’ira nulle part, pour la simple raison qu’on ne peut faire du nouveau avec de l’ancien.

M. Koné constate que sur les 34 ministres de l’ancien gouvernement, seuls neufs ont été remerciés et huit nouveaux ont fait leur entrée dans le nouveau gouvernement. Les partants ne sont autres que les ministres délégués chargé de la décentralisation, pêche et élevage, budget…

Pour ce cadre de l’URD, l’équilibre n’est pas respecté dans ce gouvernement. «Depuis le temps du Gal Moussa Traoré, tous les gouvernement tiennent compte de l’équilibre entre la communauté arabe et tamasheq. Dans ce nouveau gouvernement, on y retrouve un arabe, mais il n’y a pas de tamasheq. Pourquoi ? »

Parlant des six axes prioritaires du PM, l’URD constate que la résolution de la crise du nord a été savamment écartée. Après sa prise de service, le nouveau Premier ministre a avoué que la crise du nord ne peut pas être résolue dans l’immédiat. Toute chose qui augure, selon l’URD, l’échec dès le départ de l’équipe Mara.

M. Koné n’est pas allé avec le dos de la cuillère pour dénoncer certaines pratiques du nouveau régime. Selon lui, sept mois après son élection à la tête de la magistrature suprême, IBK peine à fournir à son gouvernement un programme et un plan d’actions.  « Les Maliens qui assistent plutôt à un pilotage à vue, commencent à comprendre qu’ils ont élu un président qui n’a pas de programme pour le Mali, mais qui a un programme pour les voyages. La preuve, c’est l’achat d’un avion présidentiel à 20 milliards F CFA. Une somme dont la moitié suffirait d’épargner Bamako des délestages intempestifs. Au lieu de tenir un premier conseil de ministres, pour dévoiler son programme, s’il y en a, à son gouvernement, il préfère aller à son sport favori : les voyages ».

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