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L’armée malienne abandonne la ville d’Aguelhok

Les groupes armés du nord malien sont pressés d’amasser des atouts territoriaux en prélude aux négociations officielles d’Alger. Ils renforcent leur emprise sur de nombreuses localités, débordant largement la région de Kidal vers celles de Gao et de Tombouctou. L’armée malienne semble très peu désireuse de les inquiéter.

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Comme nous l’avions annoncé dans de précédentes livraisons, elle a abandonné, il y a deux mois, le camp d’Aguelhok où elle avait trouvé refuge auprès des forces onusiennes. Et pour quitter le camp, il a fallu l’aide de la MINUSMA: les casques bleus ont dû, en effet, âprement négocier ave les rebelles pour laisser l’armée sortir d’Aguelhok et rejoindre Tessalit. C’est donc sous forte escorte onusienne que nos soldats (au nombre de 200) ont rejoint le camp onusien de Tessalit.Désarmés, ils n’ont même pas un lance-pierres pour se défendre en cas de besoin. La ville de Tessalit reste aux mains des groupes armés alors que les soldats maliens sont cantonnés dans la garnison de la MINUSMA. « Nous ne pouvons ni aller chercher de la nourriture à Gao, ni même sortir du camp, nous confie l’un d’eux; nous sommes presque prisonniers de l’ONU ». Le même tragique constat vaut pour Ménaka où l’armée a de la peine à voir les lueurs du soleil, encerclée par des rebelles de tout poil.

Impertinentes questions

Les groupes armés profitent de leur contrôle territorial pour inviter les populations à adhérer à leur cause, leur faisant valoir que le Mali ne retournera jamaisplus sur ces terres. A l’occasion, ils se paient la tête des représentants du gouvernement chaque fois qu’ils se rencontrent. Ainsi, récemment à Alger, un chef rebelle a interpellé un ministre malien en ces termes: « Pourriez-vous me citer, monsieur le ministre, les cercles de la région de Kidal ? ». Le ministre n’a pu répondre. Un autre émissaire malien à Alger a été interrogé par l’impertinent chef rebelle: « Pourriez-vous me relater les circonstances de l’éclatement de la première révolte touarègue au Mali? ». Silence gêné de l’émissaire malien. Et le chef rebelle de s’exclamer: « Vous voyez ! Le nord est différent du sud et le Mali ignore tout de notre peuple ! ».

Les rebelles sont si sûrs de tenir le bon bout qu’ils ont exigé l’exclusion des négociations d’Alger du groupe armé récemment créé par les proches du général Gamou. « Si ce groupe, qui fait le jeu dui Mali, se maintient dans les discussions, nous nous retirons », ont-ils menacé

Tiékorobani

SOURCE: Procès Verbal  du   27 août 2014.
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