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L’Argentine demande au FMI de rééchelonner sa dette

L’Argentine a demandé mercredi au Fonds monétaire international (FMI) un rééchelonnement de sa dette de 57 milliards de dollars contractée en échange d’une cure d’austérité budgétaire. Une tentative de calmer les marchés.

 

Devant la presse, Hernán Lacunza, le ministre des Finances nommé il y a un peu plus d’une semaine, annonce : « L’Argentine a proposé (au FMI) d’amorcer un dialogue pour rééchelonner sa dette ».

Les marchés ont montré des signes de grande nervosité ces derniers jours, voyant ressurgir le spectre d’un défaut de paiementqui avait déjà eu lieu le 23 décembre 2001. Le pays sud-américain, incapable de faire face aux échéances de remboursement de sa dette, avait alors connu une grave crise économique et sociale qui avait traumatisé les Argentins et les marchés.

Crise monétaire

Lors de sa nomination, le nouveau ministre des Finances, M. Lacunza avait affirmé que la priorité du gouvernement était de « préserver le taux de change comme objectif de premier ordre » et de « respecter les objectifs budgétaires ». Son prédécesseur, Nicolas Dujovne, a démissionné le 17 août au terme d’une semaine de turbulences sur les marchés qui a vu le peso perdre plus de 20 % de sa valeur et la Bourse plonger de plus de 30 %.

L’Argentine a déjà eu recours au FMI en 2018. Submergée par deux crises monétaires en 2018 ayant fait perdre 50 % de sa valeur à sa monnaie, l’Argentine a appelé le FMI à la rescousse pour obtenir un prêt de plus de 57 milliards de dollars. En échange, le pays s’est engagé à équilibrer ses comptes. Selon l’accord actuellement en vigueur, l’Argentine doit commencer les premiers remboursements en 2021.

Les élections aggravent la crise économique

Les déclarations du ministre interviennent quelques jours après la visite d’une mission technique du Fonds à Buenos Aires où la crise économique s’est aggravée après le revers électoral du présidentMauricio Macri. Le péroniste Alberto Fernandez fait figure de favori à la présidentielle du 27 octobre, après sa large victoire aux primaires du 11 août où il a remporté 47 % des suffrages, loin devant le sortant, Mauricio Macri (32 %) qui brigue un second mandat.

Ce mardi 27 août, le camp d’Alberto Fernandez a formulé des critiques à l’encontre du FMI au sortir d’une réunion avec ses représentants à Buenos Aires. Le peso s’est effondré en réaction et la banque centrale argentine a dû intervenir massivement.

Le FMI « aux côtés » de l’Argentine

Le FMI a réagi mercredi en assurant « continuer à être aux côtés » de l’Argentine « en ces temps difficiles ». Le fonds « analyse actuellement les opérations sur la dette annoncées par les autorités argentines et essaye d’en mesurer l’impact », précise l’organisation dans un communiqué.

Le ton du communiqué du fonds est positif, soulignant que ses équipes « comprennent que les autorités ont pris ces importantes mesures pour répondre aux besoins en liquidités et pour sauvegarder les réserves » monétaires.

L’économie argentine connaît une des inflations les plus élevées au monde (54,4 % sur les 12 derniers mois), une augmentation de la pauvreté (32 % en 2018) et du chômage (10,1 % en 2019).

Source: Rf (Avec AFP)

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