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« L’appel du Tabalé-Demain le Mali » : APPEL À LA MOBILISATION GÉNÉRALE

Le nouvel essai de Moussa Balla Coulibaly se veut une contribution à la résolution de la situation que vit le pays

moussa balla coulibaly ancien operateur economique parti udd Après « la Nation trahie » (2012), l’ancien président du Patronat et du Conseil économique, social et culturel, Moussa Mary Balla Coulibaly, revient avec un deuxième essai : « L’appel du Tabalé – Demain le Mali », un appel à la mobilisation générale. Imprimé sur les presses d’Imprim Color, le livre, au format poche de 111 pages, a été lancé samedi à la Maison de la presse avec comme thème : « Que doit faire l’Etat du Mali face à l’humiliation, à la tentative de destruction de la Nation ? » C’était en présence de l’auteur, de Me Gakou, de Mme Sy Kadiatou Sow…

L’ex-président de l’Union pour la démocratie et développement (UDD) présente son traité comme une contribution à la résolution de la situation que vit le Mali. « Je suis un Malien. La situation de mon pays me préoccupe. Mon devoir était de réfléchir et d’en faire part », souligne t-il. Toutefois, le retraité politique précise qu’il n’a pas la prétention de détenir la vérité sur cette question.
Revenant à la thématique, le diplômé de l’Ecole des travaux publics de l’AOF s’est montré on ne peut plus clair : « Il s’agit de visiter tous les textes fondamentaux de l’Etat pour les adapter aux valeurs de la société malienne. Notre démocratie doit être malienne à l’instar des démocraties anglaise, américaine, française, suédoise… »
« Nous devons renoncer au prêt-à-porter et faire du sur-mesure », plaide le Commandeur de l’Ordre national du Mali qui invite ainsi les Maliens à faire confiance à leur créativité pour la construction de la IVème République, « ancrée aux us et coutumes, aux valeurs maliennes ». Moussa Balla Coulibaly demande au gouvernement de mettre chaque citoyen en situation d’être une menace mortelle pour les ennemis de la Nation. L’exécutif en assurera l’équipement, la Garde nationale, l’encadrement et la formation.
Mme Sy Kadiatou Sow, tout en ne partageant pas sa position sur l’accord qui nous serait imposé, dit avoir retenu que l’auteur nous invite à réfléchir par nous mêmes les problèmes de notre Nation. Me Gakou a témoigné de l’amour de l’essayiste pour sa patrie et son attachement viscéral à son intégrité, sa souveraineté.
Les débats ont porté sur  la possibilité pour l’Assemblée nationale  d’interpeler le président de la République, le peuple en armes, le type de Malien à former, les acteurs de cette révision constitutionnelle, l’irruption du religieux sur la scène politique, etc. Des thèmes et suggestions abordés dans l’essai. L’assistance avait auparavant salué l’auteur pour cette contribution riche et pour son combat pour le Mali, malgré son âge.
En réponse, celui-ci tranche : « Sur le plan du droit constitutionnel, le député, un élu d’une circonscription ne peut pas interpeller toute la nation ». Déplorant l’incursion du religieux dans la sphère politique, car contraire à la mentalité du Malien, Moussa Balla Coulibaly estime que le peuple en armes est une nécessité. Seule condition, selon lui, pour que les séparatistes acceptent de redevenir des citoyens maliens ordinaires.
Dans un style cru, sans détour, il diagnostique les maux à l’origine de l’effondrement de l’Etat et de l’annexion des deux tiers du territoire : système électoral, privatisation des secteurs stratégiques de l’économie, nucléarisation de la famille, incompétence des cadres de l’administration, corruption généralisée et limites des textes fondamentaux…
Sa prescription : « faire de l’ensemble du pays le champ de bataille où l’ennemi se sent en danger, décréter l’état de guerre et gouverner en conséquence, accorder une attention particulière à l’image de la Nation à l’extérieur ». Car dira-t-il, la vérité est que nous sommes un Etat en guerre.
En guise de résolution, il évoque le président Modibo Keïta qui disait : « Les situations doivent faire l’objet de règlement, pas d’arrangement car d’arrangement en arrangement, on finit par déranger la République ! » Les rébellions récurrentes, conséquences de ces arrangements, sont devenues une profession pour certains, estime t-il. Sans exclure la solution militaire, il estime que le présent accord est en harmonie avec son ouvrage qui demande aussi une refondation de l’Etat.
Espérant la signature le 15 mai de l’accord d’Alger et insistant sur sa mise œuvre adéquate, Moussa Balla Coulibaly suggère vigilance, union et mobilisation autour de l’essentiel, le Mali.

C. M. TRAORE

source : L Essor

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