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L’an 1 de la présidence IBK : la régression selon l’opposition

En mars 2012, le Mali s’est retrouvé au fond du gouffre, essentiellement à cause d’un coup d’Etat absurde qui a précipité l’occupation des ¾ du territoire par des terroristes. Beaucoup d’efforts ont permis l’organisation du scrutin présidentiel de juillet-août 2014. 12 mois après où en sommes-nous ?

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L’élection d’IBK, il y a un an, avait suscité d’immenses espoirs au Mali et à l’extérieur. Le nouveau président avait toutes les cartes en mains pour sortir le pays du gouffre. Malheureusement, il a grillé toutes ces cartes, les unes après les autres. L’espoir et l’enthousiasme ont fait place à la désillusion et au découragement. Les Maliens sont en effet déçus par les priorités du Président : dépenses de prestige et de luxe, nombreux voyages improductifs, avion, scandales financiers…

Pendant ce temps, les vraies préoccupations du peuple et du pays (Nord, armée, bonne gouvernance et justice sociale) sont négligées par le nouveau Président. Le Mali et son armée ont été humiliés à Kidal, le 21 mai 2014. L’État est absent de la presque totalité des régions du Nord. Une bonne partie de la région de Mopti est soumise aux exactions des groupes armés mettant à nu l’impuissance du Président et de son gouvernement.

Durant cette année, les Maliens ont attendu en vain une prise en main des graves problèmes du pays. Aucun signal n’est encore en vue qui augurerait le décollage du pays à travers les urgences du moment : la fin du conflit dans les régions du nord et la réconciliation nationale ; l’éradication de la corruption et la moralisation de la gestion publique, la restructuration de l’armée, la lutte contre la pauvreté.

En lieu et place d’une vision et d’une politique claires et ambitieuses sur ces grands problèmes, le Peuple malien a eu droit à l’improvisation et à l’amateurisme ; preuve que le Président n’a pas encore pris conscience de la situation réelle du pays.

Les turpitudes de l’Etat malien que constituent de graves manquements aux exigences de la Constitution et le non-respect de préceptes basiques de la bonne gouvernance ont vu le jour dès les premiers instants de la prise de fonction du président IBK. L’opacité qui a entouré la déclaration de ses biens immédiatement après son investiture, ainsi que les multiples scandales qui jalonnent au quotidien la gestion des affaires publiques ne sont pas que des gros titres des journaux en mal d’audience.

La mobilisation qui a porté IBK au pouvoir s’estompe chaque jour, peut-on se permettre de laisser la situation se dégrader davantage ? Quels sont les risques possibles pour la Nation ? Quelles sont les issues démocratiques et républicaines face à la dégradation de la crédibilité de l’Etat ? Plus que jamais, les démocrates et républicains sont interpellés pour donner des réponses pertinentes aux difficultés du pays et proposer des actions concrètes urgentes.

 

Déclaration appelant au meeting, organisé le 6 septembre 2014, à Paris, par les sections de partis politiques en France : URD/FARE ankawuli/PSP/PARENA

Source: Le Reporter

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