Pas de fonds supplémentaire
“L’Allemagne refuse un fonds supplémentaire sur le modèle du mécanisme NextGenerationEU” lancé dans le cadre de pandémie, a affirmé M. Lindner, lors d’une conférence de presse à l’issue d’une réunion du G7 sur l’aide à l’Ukraine. “Il s’agissait d’une occasion unique”, avec des fonds qui n’ont “d’ailleurs pas encore été utilisés entièrement”, a-t-il ajouté. Le gouvernement ne “soutient pas” une telle proposition a affirmé M. Lindner.
Berlin privilégie des mécanismes plus classiques de “soutien financier aux pays tiers” déjà éprouvés par l’UE, a-t-il détaillé.
Prêts et subventions conditionnés
Ce projet, évoqué mi-mai par la Commission européenne, consiste en un instrument financier adossé au budget européen, qui permettrait d’accorder à l’Ukraine des prêts et des subventions. Ceux-ci seraient conditionnés à des réformes en matière d’État de droit et de lutte contre la corruption, et des investissements alignés sur les objectifs européens en matière de numérique et de climat.
Un endettement européen inédit
La Commission a précisé que ce mécanisme s’appuierait sur “l’expérience acquise par l’UE dans le cadre de la Facilité pour la reprise et la résilience”, l’instrument principal du plan de relance européen visant à soutenir les pays de l’UE dans la crise du Covid-19, financé de manière inédite par un endettement commun. Mais l’idée d’une nouvelle dette commune suscite des réticences des pays du nord dits “frugaux”, qui s’étaient ralliés difficilement au plan de relance européen à l’été 2020. Historiquement défavorable à toute idée d’endettement commun, l’Allemagne, menée à l’époque par Angela Merkel, avait d’ailleurs surpris les commentateurs en étant à l’origine, avec la France, de ce nouveau mécanisme.