L’Algérie, déjà préoccupée par la situation en Libye et au Niger, a vu cette semaine une traditionnelle source d’instabilité réactivée à sa frontière sud, sur plus de 1300 kilomètres: le Mali. Après le coup d’État contre le président Ibrahim Boubacar Keïta (IBK), la diplomatie algérienne a réagi mercredi, comme elle l’avait fait lors du coup d’État de 2012 contre Amadou Toumani Touré, par un «ferme rejet» de tout «changement anticonstitutionnel de gouvernement».
Une condamnation de principe qui laisse penser qu’à la fois «Alger est en situation d’observation face à ce qui passe au Mali et d’attente face à ce que décideront les grandes puissances, analyse Nordine Azzouz, directeur de la rédaction du quotidien Reporters et spécialiste des questions sur le Maghreb et le Sahel. Les Affaires étrangères ont convoqué dans leur communiqué la charte de l’Union africaine par commodité politique et diplomatique.»
Pour l’armée, où le scénario d’une «pakistanisation» du Sahel n’a jamais été écarté,
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Source : le figaro