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L’âge de raison de notre démocratie : Une gloire de la radio, ce n’est jamais gagné…

Le scandale et la ruée médiatique qui a suivi le cas Mohamed Bathily vaut un éditorial de vérité. Ou, du moins, dans le choix des mots justes prononcés, une analyse de rigueur où rien n’est tu, où rien n’est dénié. Bathily alias Ras bath que l’on désignera ici par les initiales ‘’R.B’’ est devenu, par la force de ses propos à lui, un vrai «transformiste de la chose vocale… ».

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En écoutant encore une fois une radio privée de la place, ce matin, nous apprenons par la voix d’un de ses animateurs: «la majorité n’entend pas-dans les couloirs de l’Assemblée nationale- voir interpeller le gouvernement par l’opposition sur l’affaire de ‘’R.B’’ ».

Qu’est-ce qui caractérise ‘’R.B’’ ? C’est l’inflation cathodique. On a entendu que l’on parle au nom de la jurisprudence ? De quelle jurisprudence s’agit-il ici ? Avions-nous seulement bien compris ce que le commentateur de la radio disait dans sa traduction libre d’un article de journal ? Voici, en tout cas, un ‘’art du jeu’’ parlementaire qui fait sensation. Ce n’est pas une promesse de l’aube démocratique. L’opposition est dans son côté et voici qu’on lui dénie ce droit. Dénoncer ce bréviaire, le déconstruire en quelque sorte, montrer que ses protocoles ne sont pas moins redoutables que ceux des temps passés. On pense à nos législatives passées. C’est l’urgence à laquelle nous convoque le psychodrame du Tribunal de la Commune IV. Il n’est pas aisé d’en sous-estimer la portée et le sens d’un verrouillage qui ne dit pas son nom au sein de la représentation nationale.

‘’R.B’’ est un ‘‘facile-agitateur’’ de vie ou de prise de conscience

Il faut sortir des fantasmes sur la haine et la boue déversée par la presse (écrite et parlée) vis-à-vis des puissants du jour. Si vous traduisez les paroles entendues de ‘’R.B’’, vous vous rendrez compte qu’on traduit ses paroles à la lettre; c’est-à-dire, au 1er degré. Ceux qui savent et goutent aux plaisirs d’écoute des radios privées savent ce que Bathily veut dire. Le ‘’mezzo soprano’’ est devenu pareil à un Robin des bois. Mais où se trouve la forêt de Sherwood ?

Choisir ses combats est une chose, sélectionner ses arguments en est une autre… La contemplation de ‘’R.B’’ de musique du désespoir (où il peint tout en noir) lui donne-t-elle ‘’audience’’ et créance publique ? Ce n’est pas à nous de trancher. On peut dire que sa ‘’neurasthénie’’ suicidaire a un revers de la médaille : ses propos ‘’inflammatoires’’ l’attriste plus qu’il ne l’inquiète. Voilà pourquoi ce qui lui est arrivé avec ses ‘’jérémiades’’ de petit intello parvenu au seuil (ou au sommet) d’une gloire. Le journal aimerait enquêter sur une question clé : peut-on accélérer le passage à la démocratie- via l’opinion publique ? Peut-on le faire dans le hasard d’un calendrier politique ? Ne soyons pas naïfs : peut-on prophétiser comme certains l’ont fait sur un ‘’flot évènementiel’’ du choc entre la rue et les forces de l’ordre en Commune IV, la semaine dernière ? Combien de précautions a-t-on pris pour la maîtrise de cette actualité bruyante où il y a eu quand même mort d’homme ? Les intercepteurs pour que le calme revienne dans nos rues (on a oublié, nous semble-t-il, d’inviter les Chefs religieux -musulmans, catholiques et protestants- à Koulouba, bien involontairement…) annonçaient-ils des temps iréniques- une période d’accalmie, sans grogne de la rue révoltée qui venait triompher la démocratie politique ?

KONE : LE COMBAT

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