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L’Afrique devient un continent-clé des marchés mondiaux de l’énergie selon l’AIE

La demande d’énergie par habitant en Afrique est actuellement inférieure à la moyenne mondiale, mais l’Agence internationale de l’Energie (AIE), l’urbanisation et le réchauffement climatique vont changer la donne.

Pour la première fois, l’Agence internationale de l’Energie s’est penché sur un scénario africain dans son rapport mondial annuel (World Energy Outlook). Avec 20 % de la population mondiale, l’Afrique ne pèse que 6 % dans la consommation mondiale d’énergie, et encore moins dans la demande mondiale d’électricité : 3 %.

Mais en 2023, la population africaine aura dépassé celle de la Chine, en 2040 elle comptera plus de 2 milliards d’habitants, dont 600 millions d’habitants supplémentaires en ville, la plus forte urbanisation de l’histoire.

Numéro un des imports de carburants, progrès du GPL

L’Afrique va donc devoir relever des défis énergétiques immenses. Elle est déjà le continent où la demande pétrolière grandit le plus vite, après l’Inde ; la région du monde qui importe le plus de carburants, malgré sa production de pétrole. Le parc automobile et de deux ou trois roues explose, sans véritables standards d’utilisation.

Utiliser le gaz pour les besoins locaux ?

Dans quelle mesure l’Afrique, avec 40 % des nouvelles découvertes de gaz d’ici 2040, saura-t-elle en conserver une partie pour ses propres besoins : ciment, acier, électricité, et jusqu’au combustible pour la cuisson ? Un des grands défis pour limiter déforestation et morts prématurées serait de remplacer le plus possible le charbon de bois et le kérosène par du gaz de pétrole liquéfié, pour la cuisson. Ce GPL a progressé, surtout en Afrique de l’Ouest, en particulier Ghana et Côte d’Ivoire.

Doper les investissements dans l’électricité

Autre défi, la fourniture d’électricité. 55 % des Africains en sont privés. Depuis 30 ans, la production de courant par habitant n’a pas augmenté en Afrique, alors qu’elle a quadruplé en Asie du Sud-Est. Les investissements ont baissé dans le secteur, à part dans le solaire, où ils ont dépassé cette année les sommes investies dans l’hydroélectricité. Mais les investissements viennent à 90 % des budgets nationaux et de l’aide au développement, ce qui est insuffisant.

Climatisation et froid, des besoins croissants

Pourtant en 2040, 1,2 milliard de citadins africains auront besoins accrus de climatisation et de froid, pour leur alimentation ou encore pour les hôpitaux, dans un contexte de réchauffement du climat. Doper les énergies renouvelables, dont l’Afrique a 40 % du potentiel et seulement 1 % de la production mondiale, est une priorité, selon Laura Cozzi, qui a modélisé à l’AIE le scénario africain. Améliorer l’efficacité énergétique des équipements est également urgent.

RFI

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