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L’Afrique de l’Ouest, plaque tournante du trafic de drogue

Le trafic de drogue dans les pays sahéliens, dont le Mali, est un fléau qui ne cesse de proliférer et qui constitue une menace importante pour la paix, la sécurité ainsi que le développement du pays.

Lutte contre narcotrafiquants saisie drogue

Les Nations unies célèbraient, dimanche 26 juin, la Journée internationale contre l’abus et le trafic de drogues. Le Mali et l’Afrique de l’Ouest, à mi-chemin sur l’axe majeur du trafic de drogue : entre l’Amérique Latine qui produit et l’Europe qui consomme, sont devenues une plaque tournante du trafic de drogue international.

La porosité des frontières maliennes, la corruption et la faiblesse du gouvernement à contrôler efficacement le territoire, ont permis aux trafiquants de se développer et de faire transiter, via des voix clandestines, les stupéfiants et en particulier la cocaïne. « Nous avons acquis des preuves que deux flux de drogues illicites, l’héroïne dans l’Est de l’Afrique et la cocaïne dans l’Ouest, se rejoignent désormais dans le Sahara, empruntant de nouveaux itinéraires à travers le Tchad, le Niger et le Mali », affirmait, déjà, en 2010, Antonio Maria Costa, l’ancien directeur exécutif de l’ONUDC (Office des Nations unies contre la drogue et le crime).

Ce trafic entre les pays de l’Afrique de l’Ouest et les villes européennes, est estimé à plus de 50 tonnes annuelles, pour la cocaïne, et sa revente en Europe génèrerait environ 2 milliards de dollars par an. De plus en plus, la drogue tend à être consommée sur le territoire de transit. La stratégie des trafiquants pour développer ce marché emergeant est de pratiquer des prix très bas pour « accrocher » cette nouvelle clientèle au produit.

Malgré un accroissement notable des saisies de drogue, le trafic est en perpétuelle augmentation, car beaucoup des pays manquent de moyens pour endiguer le problème. L’instabilité politique qui règne dans une partie des pays d’Afrique Subsaharienne pérénnise aussi cette situation. Selon l’ONU, une partie des bénéfices engendrés par le trafic de stupéfiant en Afrique de l’Ouest financerait des activités criminelles, les réseaux de recrutement djihadistes et la sphère politique et judiciaire. Ces liaisons, sulfureuses, entre le monde du narco-trafic et celui de la politique ou du judiciaire ont un impact dévastateur sur la gouvernance et l’État de droit, dans ces pays.

Source: Journaldumali

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