Aliou Boubacar Diallo, est candidat à la présidentielle de cette année. Les choses sérieuses commencent avec la tenue de la première conférence nationale de son parti, des assises qui se tiendront à Nioro, la ville de son mentor. L’homme compterait énormément sur le Cherif de Nioro pour atteindre les cimes de Koulouba. N’est-il pas permis de rêver surtout lorsqu’on a la réputation de riche qu’il traînerait. Le Donald Trump malien ?
Aliou Boubacar Diallo prendrait-il au sérieux les propos coléreux de Mahmoud Dicko qui voudrait que le HCI voterait dans la direction du Cherif de sa localité, là où, sa troupe descendra les 11 et 12 mars prochains pour tenir leur conférence nationale ? Si ce minier richissime soit-il espère juste sur la consigne du chérif pour triompher en juillet, alors il est fort à craindre que comme le dit l’adage, la politique souvent enivre d’illusions. Peu ou très mal connu à la différence des opposants de la trempe de Soumaïla Cissé et Oumar Mariko par exemple, Aliou Boubacar Diallo pourrait vite se rendre à l’évidence, car de fief électoral, il ne verrait pas plus loin que la sous préfecture de Nioro et un peu dans le Wassoulou, son giron professionnel. Pire, il lui serait fatal de croire toujours aux propos du même Imam Dicko qui croit que les maliens, tous musulmans qu’ils sont, suivront des instructions venant de personnes qui sont plus dans la politique que dans les mosquées et qui en plus géreraient beaucoup plus leurs propres intérêts que ceux de la grande majorité des maliens. Comparaison n’étant pas raison, les maliens qui soutenaient l’aile politique du HCI incarnée par Mahmoud Dicko en 2013, sont loin de ceux de 2018. Les maliens ont fait leur religion sur la moralité de certains des dignitaires religieux du Mali. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle, Mahmoud Dicko se cache derrière le Chérif de Nioro parce que, il est convaincu que les maliens ne le suivront pas. Pourquoi ? Mahmoud Dicko le sait personnellement.
Une vieille animosité referait-elle surface à l’occasion de cette épreuve politique ?
Il sera très difficile à cette opposition de faire un front commun en tout cas en ce qui concerne le premier tour. De graves dissensions sociales diviseraient beaucoup d’entre eux, notamment l’honorable Soumaïla Cissé et Aliou Boubacar Diallo. Ces dissensions fragiliseront énormément. Ceux qui connaissent les relations exécrables qu’entretiennent ces deux hommes depuis des décennies, savent de quoi nous parlons. La raison, puisque nous sommes déjà dans la campagne ne se fera pas attendre, car nous en reparlerons. Mais, la descente de Aliou Boubacar dans l’arène politique en qualité de candidat à la prochaine présidentielle, est une bonne chose à la fois pour lui et pour son parti l’ADP Maliba. Ainsi, en se proposant de porter son programme à l’appréciation des maliens, Aliou Boubacar Diallo et son parti se donnent ainsi une bonne visibilité de l’électorat malien, son comportement mais aussi et surtout sa très grande versatilité surtout en période électorale.
Sory de Motti
La Nouvelle Patrie