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L’Adema-Pasj et la présidentielle de 2018 : L’heure au pugilat ? Quand l’honorable Yaya Sangaré règle ses comptes avec « Dra » !

La question de la candidature de l’ADEMA-PASJ à la présidentielle de 2018  continue d’alimenter les débats. Et il aura fallu que l’ancien ministre Dramane Dembélé sorte ses griffes contre l’attitude alambiquée de certains ténors du Comité Exécutif de l’ADEMA sur la question de la candidature interne du parti, pour que  l’honorable Yaya Sangaré, également secrétaire à la communication du bureau national mobolise la grosse artillerie contre le candidat malheureux du parti en 2013, histoire de le mettre dans ses petits souliers !

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En effet, dans une interview accordée à un confrère de la place, l’ancien ministre Dramane Dembélé, non moins baron du parti, ne s’est pas privé du plaisir de dire ses quatre vérités. Evoquant la question de la candidature à l’élection présidentielle de 2018, qui fait aujourd’hui rage au sein du parti,  Dramane Dembélé n’y est pas allé avec des mains mortes, en affirmant que l’ADEMA est en train de devenir un parti de suspicion, doublé d’un mépris royal envers les militants, cela, en dépit des dispositions statutaires très claires en la matière, et aussi au mépris de l’appel fait par le peuple ADEMA, et consigné dans une résolution de la 15ème Conférence Nationale du parti, tenue en mars dernier.

Celui qui fut troisième à l’issue des élections présidentielles de 2013 a déclaré ne peut ne pas imaginer un seul instant que l’ADEMA n’aura pas son candidat en 2018… « Mon engagement politique et la sincérité que je veux dans mes relations humaines ne me permettent pas de dire que l’ADEMA-PASJ n’aura pas de candidat à l’interne en 2018. Toute position contraire est fatale pour la survie de notre parti. Cela équivaudrait à tuer le parti à nous faire hara-kiri. Je ne crois pas qu’IBK même souhaiterait ça. À la vérité, nous avons tous intérêt à une alliance électorale intelligente et respectueuse de la dignité de nos militants. Une position partagée et voulue par la majorité des coordinations régionales, par le mouvement des femmes et de celui des jeunes », tranche net Dramane Dembélé.

Mieux, au-delà de ces explications qui ne souffrent d’aucune ambigüité, « Dra » lâchera aussi quelques phrases « assassines » à propos des déboires qui furent siens lors de la présidentielle de 2013, lorsqu’il qualifie les ragots jusqu’ici véhiculés, comme quoi, il aurait acheté les membres de la commission d’investiture du candidat du parti pour en être le porte-étendard, de « discours des mauvais perdants »« Tout au long de la campagne « les barons » ne sont jamais sortis des tranchées. Entre deux tours certains ne voulaient pas que je m’entretienne avec le candidat IBK après mon entretien avec le candidat Soumaïla Cissé. Ils sont allés vite en besogne avec les déclarations sur RFI, des conciliabules dans le dos du candidat désigné », fera-t-il savoir face à cette attitude de mépris qu’il trouve inacceptable !

C’est d’ailleurs ce qui justifie son choix pour le candidat IBK au second tour de la présidentielle, en dépit du fait qu’un pacte politique engageait l’ADEMA à soutenir le candidat du FDR, un choix nourri de la trahison dont il a été l’objet, et cela, de la part grillons de l’ADEMA-PASJ !

Comme une réponse du berger à la bergère, l’honorable Yaya Sangaré réplique que le débat sur la question de la candidature du parti n’a jamais été éludé à l’Alliance pour la Démocratie au Mali-Parti Africain pour la Solidarité et la Justice (Adema-PASJ), contrairement à que veulent le faire croire certains nostalgiques à travers presses interposées. Pour l’honorable Yaya Sangaré, ceux-là qui s’épanchent prématurément dans la presse devraient pourtant avoir l’humilité, sinon la décence de garder profil bas sur le sujet, au regard de leurs comportements au sein du parti, face aux militants et aux candidats investis du parti aux différentes échéances électorales.

« Quand on parle avec une telle aisance dans la presse, on doit pouvoir être capable de prouver sa capacité de mobilisation sur le terrain politique avec au moins de voix d’électeurs », prévient-il, avant de déclarer que le Comité d’Exécutif (CE) abordera la question qui soulève déjà beaucoup de passion avec clairvoyance et sérénité, dans l’intérêt exclusif du parti, et du pays.

D’ailleurs, nous apprend-il, une réflexion en a été déjà menée sous la conduite du Pr. Moustaph Dicko, reconnu pour sa franchise dans la production intellectuelle. Une réflexion partagée entre les membres du secrétariat permanent, et qui sera complétée par une analyse sur le parcours des responsables du parti depuis 2002.

« Certains donnent l’impression d’avoir monté imprudemment sur l’arbre de la transparence alors qu’ils ont le fond du pantalon troué. Quel embarras ! Mais de grâce, qu’ils épargnent le parti de leurs turpitudes. Dans ce débat, il ne s’agira pas de la victoire d’un camp contre l’autre ; il ne s’agit pas de créer une opposition artificielle entre pro et anti X ou Y, encore moins des alimentaires-manipulateurs et des convaincus sincères. Loin s’en faut Le débat aura bel et bien lieu; il a même déjà commencé et ses conclusions seront rendues publiques avec la caution de la base. Arrêtons donc la fébrilité. Car, c’est unis que nous réussirons. Sinon, divisés, nous perdons tout, et la ruche se videra des abeilles et de son miel », se décharge l’honorable Yaya Sangaré. N’est-ce pas que le pugilat a déjà commencé à l’ADEMA-PASJ ?

Salif Diallo

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