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La XXème Session du Comité de Suivi de l’Accord : Sous un climat de progrès

La XXeme Session du Comité de Suivi de l’Accord s’est tenue le lundi 11 septembre  2017 à l’ex CRES de Badalabougou à 15 heures. Dirigée par son Président Ahmed Boutache, la session a enregistré la participation des représentants de la plateforme, de la Coordination des Mouvements de l’Azawad (CMA), des membres de la médiation internationale et  de plusieurs membres du gouvernement dont ceux de la réconciliation et de la défense.

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A l’ordre du projet d’ordre du jour de cette 20ème session, l’adoption du projet d’ordre du jour, l’adoption du relevé de conclusions de la 18ème et 19ème session, la présentation par le gouvernement des progrès réalisés dans le cadre de la mise en œuvre de l’Accord et débats, la présentation et discussion du rapport du sous-comité Défense et Sécurité et enfin l’organisation et fonctionnement du CSA suivis des divers. Au terme de la session, le Président Ahemd Boutache,  le ministre de la défense et des anciens combattants Tiena  Coulibaly et le  représentant spécial adjoint de la MINUSMA Koen Davidse ont animé un point de presse. Dans son intervention préliminaire  le président du CSA  a exprimé sa satisfaction à l’issue des travaux. Cette 20ème session « s’est tenue globalement sous des bonnes auspices  dans un climat tout à fait positif » a indique le président. Un climat favorisé selon lui par le développement d’un certains nombres des conditions, notamment  la signature d’un accord de trêve entre la CMA et la Plateforme dans un premier temps, de 15 jours puis prolongé pour 30 jours. Ahmed Boutache, fonde un grand espoir sur la pérennité de cette nouvelle trêve  et  a appelé cette fois-ci de tous ses vœux qu’elle puisse «  ouvrir la voie à un accord global et définitif a fin de faire en sorte qu’a l’avenir les deux parties puissent vivre dans un climat de totale confiance et qu’il n’y ait plus d’hostilités ». L’autre élément qui  a servi de tremplin à cette session est le mécanisme de concertation tripartite regroupant le gouvernement, la  CMA et  la Plateforme. Un mécanisme qui permet de discuter de l’ensemble des questions relatives à la mise en œuvre de l’Accord, d’aplanir les difficultés et d’avancer efficacement dans le processus. « Cette fois ci, les parties maliennes ont longuement discuté des moyens de consolider la trêve  et de la conduire vers un accord global et définitif, du retour de l’Etat et de ses symboles à Kidal » a affirmé le Président du CSA. Toutes choses qui, globalement concourent  à la paix qui cristallise tout les efforts ; «  il ne faut pas du tout être surpris si dans les tout prochains jours, des événements heureux se produisent  en ce qui concerne la consolidation de la coopération, de la réconciliation  entre les frères maliens et chose très importante : le retour de l’Etat malien et de ses symboles à Kidal  »  a fait savoir le diplomate algérien.

Sur la question du budget, qui   posait  des difficultés, « le CSA a décidé de mettre en place un groupe restreint  qui sera chargé d’approfondir les discussions sur la question du budget et de trouver les solutions appropriées à la question », a laissé entendre Ahmed Boutache. De même, le CSA a entériné le choix des parties maliennes qui  ont décidé de retenir la fondation Carter comme observateur indépendant.  «  Il s’agira maintenant de passer aux modalités d’ordre techniques pour que ce candidat devienne effectivement  observateur indépendant  et assume ses missions » a souligné le président du comité.  Par rapport au Mécanisme Opérationnel de Coordination,  le ministre de la défense et des anciens combattants Tiena Coulibaly, a fait savoir qu’il y a déjà un MOC opérationnel à Gao. « Le MOC dont  on a le plus parlé est celui de Kidal, nous espérons  profiter des trente jours de trêve non seulement pour nous entendre sur un chronogramme pour la mise en place du MOC mais aussi mettre en place le MOC » a révélé le ministre.  Avec la bonne volonté constatée de toutes les parties engagées dans le processus, 200 soldats de l’armée malienne plus 200 combattants de la CMA et 200 combattants de la Plateforme vont se retrouver à Kidal, dans les prochains jours, un préalable pour le retour de l’administration dans la région.  De l’avis de  Koen Davidse, représentant spécial adjoint de la MINUSMA, c’est très positif qu’il y ait eu des trêves, «  maintenant il faut avancer rapidement avec la mise en œuvre, les patrouilles mixtes, les autorités intérimaires, les intégrations, avec les cantonnements, on a souligné cela aujourd’hui » souhaite Koen Davidse. Pour lui il n’y a pas une autre alternative que de continuer avec la mise en œuvre de l’Accord de paix.

Des fâchés  de la CMA et de la Plateforme

Simultanément à cette session, les mouvements signataires de l’Entente du 25 janvier 2017  ont tenu un point de presse non loin du lieu ou se tenait le CSA.  L’objectif de cette rencontre selon le coordinateur des mouvements de l’Entente et non moins secrétaire général de la Coalition pour le peuple de l’Azawad Mohamed Ousmane Ag Mohamedine, est d’informer l’opinion nationale et internationale de l’agrandissement de la famille des mouvements signataires de l’Entente du 25 janvier 2017, qui accueille deux mouvements  issus de la plateforme : le Mouvement Populaire pour le Salut de l’Azawad (MPSA) et le Front Populaire de l’Azawad (FPA). Ces deux mouvements ont acté leur adhésion  aux mouvements de l’Entente composés initialement de la Coalition du Peuple pour l’Azawad (CPA), de  la Coordination des Mouvements et Forces Patriotiques de Resistance2 (CMFPR 2), le Congres pour la Justice dans l’Azawad (CJA) et le Mouvement pour le Salut de l’Azawad (MSA). Pour le coordinateur des mouvements de  l’Entente, «  il y avait une violation flagrante du principe d’inclusivité qui était partie de la tentation d’exclure des mouvements signataires de l’Accord ». Par cette intégration, l’Entente se dit « plus que  jamais déterminé à  continuer le combat pour l’inclusivité et la mise en œuvre de l’Accord », car selon Mohamed Ousmane Ag Mohamedine «  nous sommes dans une régionalisation et la régionalisation suppose que nous devons avoir la possibilité de pouvoir gérer nos régions  et nos administrations de proximité et là on ne peut le prendre quand on est  exclus dans processus dont nous sommes nous mêmes acteurs » se plaint le coordinateur des mouvements.  «Nous faisons notre entrée pour renforcer la position de nos frères de la CMA pour qu’ensemble nous puissions conjuguer nos efforts  et amener les autres parties à l’application de cet Accord qui est aujourd’hui notre seul espoir car notre seule attache est la République du Mali et le salut de ce pays » a déclaré Boubacar Sadick Ould Taleb, tout exprimant  leur joie d’avoir rejoint l’Entente. C’est à cause de la prise d’otage de l’Accord que certains de ces  mouvements ont été créés  pour défendre les droits de leurs populations a estimé le Président du MPSA.

Les jours à venir seront décisifs pour les parties signataires dans la mise en œuvre de l’Accord. Avec la trêve de 30 jours et des discussions pour peaufiner les détails, il est permis de croire des lendemains heureux.

 

Source: journaldumali

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