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La vague « Bio » déferle sur le Mali

Dans le contexte d’une agriculture fortement dépendante des produits chimiques, de plus en plus de producteurs se tournent vers un marché jusqu’ici considéré comme « de niche ».

Les produits « bio » tendent pourtant à conquérir le public, attiré par leur intérêt gustatif mais leurs bienfaits en matière de santé.

Tous les samedis matin, la cour qui accueille la coopérative Lakana Sènè à Sotuba ACI ne désemplit pas. Les acheteurs se passent le mot et c’est par le bouche à oreille que cette adresse est désormais connue du tout-Bamako. « On y trouve de tout et à des prix très acceptables pour la qualité », se réjouit une cliente croisée sur place. Le secret de ce regroupement de producteurs : la culture sans produits chimiques, ni engrais, herbicides ou insecticides, des animaux et des produits dérivés sains et sans hormones. La production vendue ici est « bio » et c’est ce qui attire les acheteurs. « On connait les producteurs et on sait qu’ils apportent le premier choix et des vivres sains », poursuit notre interlocutrice.

Une clientèle en développement Le pari du bio, les femmes maraîchères de Samanko l’ont aussi pris. « Si les agriculteurs pouvaient changer leur manière de cultiver, laisser le chimique pour adhérer à la culture des fruits et les légumes biologiques, notre santé s’améliorerait », plaide Tata Keïta, cultivatrice bio. Pour elle, l’agriculture biologique et écologique s’impose comme une alternative prometteuse au Mali, les Maliens étant de plus en plus sensibilisés sur la question de la qualité des aliments qu’ils consomment. Selon Abdoul Aziz Ballo, il faudra encore du temps pour que l’agriculture biologique gagne tous les champs. Il fait, quant à lui, déjà partie de Lakana Sénè. « Notre coopérative vend ses fruits à Sotuba ACI. Chaque week-end, nous vendons en moyenne 250 000 francs CFA de marchandises », explique-t-il. La clientèle, plutôt étrangère au départ, se nationalise de plus en plus, « beaucoup d’hôtels et de restaurants viennent s’approvisionner quotidiennement dans nos jardins », poursuit le maraîcher. Outre les légumes et herbes aromatiques, les clients se pourvoient en fruits bio mais aussi en volailles telles que pintades, canards, cailles, oies de Guinée ou encore poulets de race. Autant de produits qui font aussi leur apparition dans les rayons des supermarchés. La vague qui avait commencé avec les jus de fruits naturels, s’étend à présent au point de faire concurrence aux produits importés de même catégorie.

 

Source: journaldumali

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