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La société malienne et le VIH/SIDA

Au lendemain du 1er décembre, journée mondiale de lutte contre le Sida, arrêt sur image d’une maladie bien présente au Mali, dont on doute pourtant et dont on ne se protège pas assez.

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Il existe depuis maintenant plus de 30 ans, mais aucun traitement ni aucun vaccin n’ont encore été découverts contre le VIH/Sida. Plus de 30 millions de personnes dans le monde vivent avec la maladie, dont un tiers réside en Afrique Subsaharienne. Au Mali, plus de 3 000 personnes sont contaminées par an selon l’ONUSIDA, et les jeunes femmes dans la tranche d’âge de 15 à 25 ans sont le plus à risque. Alors que des campagnes de sensibilisation et de prévention du Sida sont en cours partout et à toutes les époques de l’année, la société elle n’a pas beaucoup évolué pour autant. Le Sida reste toujours un sujet tabou et peu sont ceux qui se font dépister. « Au Mali, les femmes sont les plus vulnérables face à la maladie à cause des foyers polygames. Elles y sont prédisposées. Sur 30 000 patients dépistés par ARCAD/SIDA, 60% des personnes infectées sont des femmes. La plupart d’entre elles découvrent qu’elles sont séropositives lorsqu’elles sont enceintes, que leur enfant est malade ou quand elles vont mal. Elles vont alors à l’hôpital et découvrent qu’elles ou leurs enfants ont la maladie. 1 000 enfants naissent chaque jour avec le Sida, et 90 à 95% des contaminations se font toujours par voie sexuelle », explique Fatoumata Konaté, chargée de plaidoyer à ARCAD/ SIDA.

Alors que la maladie continue de faire de ravages dans le monde, les Maliens sont toujours en marge en ce qui concerne la prise de conscience. « Pour moi, le Sida est une invention de l’Occident. Il n’existe pas, et le virus appelé « Sida » qui tue les gens, s’il est ici, il a été créé par les médecins occidentaux et envoyé en Afrique principalement pour nous tuer. C’est une nouvelle forme de colonisation qu’ils veulent amorcer », affirme Moussa Konaté, fleuriste.

Bien que la stigmatisation ne soit plus aussi importante qu’il y a 20 ans, les Maliens ont pourtant du mal à accepter les malades. « Moi j’ai 55 ans et je suis séropositive depuis 1992. Mon mari n’était pas fidèle et il m’a transmis la maladie. J’ai aussi découvert en même temps que j’étais enceinte de mon 4ème enfant. Heureusement, les médecins ont réussi à sauver l’enfant, et les tests faits sur les 3 premiers étaient négatifs. Mon mari est décédé 2 ans plus tard, car il était à un stade avancé. Ma famille et celle de mon défunt mari m’ont accepté, et je prenais les comprimés antirétroviraux qui coûtaient cher à l’époque. Aujourd’hui, heureusement ils sont moins chers et il suffit d’un seul comprimé par jour pour prolonger son espérance de vie », explique Mme Konté Hawa Sidibé.

 

Source: journaldumali

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