Après l’interpellation de deux de nos confrères la semaine dernière par la direction de la Sécurité d’Etat pour complicité d’apologie des groupes armés, la Maison de la presse a initié ce mardi un cadre de réflexion sur la responsabilité sociale des journalistes en période de crise.

Etaient présents à cette rencontre, le président de l’Association des éditeurs de la presse privés (ASSEP), Birama Fall lequel était entouré du président de la Maison de la presse ; le commandant Modibo Naman Traoré de la Sécurité d’Etat ; Boubacar Touré, directeur par intérim de la radio nationale du Mali et d’un parterre de journalistes.

Selon le président de l’ASSEP, Birama Fall, le rôle des medias dans le traitement journalistique des conflits fait l’objet de débat au Mali.

Ce qui démontre dans une certaine mesure la responsabilité des journalistes dans la recherche des solutions à la crise qui a secoué notre pays en 2012.

Depuis 2012, certaines questions se posent notamment quel doit être le comportement du journaliste en temps de crise ?

Le journaliste doit-il prendre position dans un conflit ? Si oui dans quel cas ?

Voila entre autres  quelques pistes de  réflexions sur lesquelles les hommes de medias se sont prononcés au cours de cette rencontre.

La puissance du journaliste se doit à son devoir d’informer, cependant quand une crise d’une telle gravité que celle qu’a connue le Mali, il est capitale que les medias fassent des efforts pour assurer le bien commun.

« Pendant la période de crise, toutes les informations ne doivent pas être données pour un certain nombre de raisons notamment le secret de défense, la raison d’Etat, la loi et les droits de l’homme », a souligné le président de l’ASSEP.

Par rapport au cas du journal «Le Hoggar », un hebdomadaire paraissant les mercredis et qui a récemment critiqué sévèrement les services de renseignement maliens, le commandant Modibo Naman Traore de la SE est formel : « C’est vrai qu’il ya la liberté de la presse, mais nous ne pouvons pas admettre qu’un journal qui fait l’apologie des séparatistes paraisse sur le territoire malien. C’est pourquoi nous avons interpellé le monteur qui a prêté  toute sa technicité et tout son art ainsi que l’imprimeur. Nous attendons  Ousmane Koné, le Directeur de publication du journal Le Hoggar. Nous allons l’avoir et le traduire devant les tribunaux », a indiqué Modibo Nama Traoré.

Pour sa part le président de la Maison de presse, Dramane Aliou Koné, a invité l’ensemble des hommes et femmes des medias à s’approprier la loi portant délit de presse au Mali avant de les appeler à beaucoup de prudence surtout quant au traitement de l’information en période de crise.

A.T.Dansoko

Source: Autre presse