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La NBA tend la main au basket africain

Dikembe Mutombo (RDC), Hakeem Olajuwon (Nigeria) et Manute Bol (Soudan du Sud). Ces trois joueurs restent dans le cœur des puristes du basket des années 80-90 comme ceux des trois pionniers du basket africain dans la NBA, la Ligue professionnelle nord-américaine.

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Depuis lors, le continent a envoyé des Camerounais, sénégalais, nigérians et dernièrement un Cap-Verdien, Walter Tavares, pivot XXL de 2,21 m qui a signé un contrat « rookie » (débutant) avec les Atlanta Hawks. En présence de son commissionnaire depuis un an Adam Silver, la NBA – qui organise tous les ans un match de saison régulière à Londres – a donc souhaité marquer le coup en jouant son premier match-exhibition sur le sol africain, en Afrique du sud.

Un premier pas ? « Je suis confiant, dans peu de temps, nous serons amenés à jouer des rencontres de présaison NBA sur ce continent de manière régulière », a-t-il assuré en marge de basket-ball Without Borders, un camp d’entraînement pour les jeunes africains. Ces propos du patron de la NBA en disent long sur le chemin parcouru depuis qu’Hakeem Olajuwon est devenu le 1er joueur africain à avoir été sélectionné par une équipe américaine, les Houston Rockets. « À mon époque, on n’imaginait même pas qu’un tel projet puisse aboutir, confesse le double champion NBA avec les Houston Rockets. Les gens du continent allaient en NBA, maintenant elle vient en Afrique pour jouer un match exhibition. Je pense que ça veut dire beaucoup, que c’est historique et que ça va contribuer au développement du basket en Afrique ».

La NBA s’étend en Afrique

Pour ce premier « NBA Africa Game », l’événement a tourné à une gigantesque opération de communication, à l’image du « All-Star Game » qui réunit les meilleurs joueurs de la NBA pendant un week-end prolongé chaque mois de février.

« On ne pouvait pas rater ça, ça fait un an qu’on en parle avec Boris (Diaw) », raconte Nicolas Batum qui a échappé quelques jours à la préparation de l’équipe de France à l’Eurobasket de septembre pour participer à l’événement. Inauguration d’un terrain de basket dans le quartier défavorisé de Soweto, après-midi avec de jeunes sud-africains dans le cadre d’une organisation humanitaire : la NBA a profité de la présence des basketteurs africains mais aussi de stars américaines comme Chris Paul, capitaine de la sélection mondiale, pour vendre sa marque.

Le point culminant de cette semaine africaine restera tout de même l’apparition sur le parquet lors du match des deux légendes du basket africain, Mutombo et Olajuwon, offrant la possibilité de voir deux cinquantenaires aux côtés de l’actuelle génération du basket africain. « Après mes deux points inscrits, je me demande si je ne vais pas faire une pige en NBA la saison prochaine, a plaisanté Hakeem Olajuwon. Avec ma condition physique, je peux sûrement tenir une dizaine de minutes à chaque match ».

Face au football, le basket s’incline

Au-delà des fans et des téléspectateurs, les joueurs ont eux-mêmes eu la sensation de vivre un morceau d’histoire. « C’est vrai que jouer avec Dikembe et Hakeem, c’est un moment spécial dans ma carrière, s’amuse Boris Diaw. On n’a été mis dans la confidence au dernier moment mais ils ont été très bons surtout Hakeem ».
En savoir plus sur http://www.lemonde.fr/afrique/article/2015/08/03/la-nba-tend-la-main-au-basket-africain_4709541_3212.html#41rYBuV2bXGkGzfd.99

Le capitaine Luol Deng n’a pas su mener les siens à la victoire, mais il était tout de même aux anges après une rencontre qui signifie beaucoup pour lui : « j’étais si stressé dans le vestiaire avant le match », a avoué le Britannique natif du Soudan du Sud. Le spectacle a été à la hauteur de ce que l’on peut attendre d’un match exhibition avec des défenses aux abonnés absents, et des dunks multipliés à foison. En revanche, la NBA avait annoncé de manière présomptueuse que l’Ellis Park Arena serait à guichets fermés alors que de nombreux sièges étaient inoccupés dans la salle lors de ce match, disputé en même temps que le derby de Soweto, Orlando Pirates-Kaizer Chiefs. La preuve que même face à la NBA, le football reste le sport roi en Afrique.

Pape Birame Sy, contributeur Le Monde Afrique, à Johannesburg Lire la suite sur lemonde.fr

 

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