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La motion de censure rejetée

Les députés ont voté pour le rejet de la motion de censure ce mercredi. Déposée par les groupes parlementaires Vigilance Républicaine et Démocratique (VRD) et ADP-Maliba-SADI, elle était la troisième dans l’histoire de la démocratie malienne.

Modibo Keita Premier ministre Mali

C’était un revers attendu. Après une première motion de censure déjà rejetée il y a deux ans à l’encontre du gouvernement Mara, l’opposition s’oppose une nouvelle fois au refus des députés. Avant le vote un débat de plus de cinq heures où les différents intervenants ont tour à tour apporté leur soutien au gouvernement ou torpillé les actions posées par l’exécutif. Le premier ministre Modibo Keita et son équipe étaient interpellés sur trois questions, à savoir, la prétendue signature d’un accord avec l’Union européenne sur le rapatriement des sans-papiers maliens, sur la sécurité et sur les élections communales du 20 novembre dernier, entachées, selon eux, d’irrégularités. Hier, les débats avaient été assez houleux entre les ministres et certains élus. Le terme « débats de caniveaux » utilisé par le porte-parole du gouvernement Me Mountaga Tall au sujet de la signature d’un accord avec l’Union européenne sur les migrants, est même devenu viral. Aujourd’hui, les débats se sont déroulés dans le calme.

Sur la question de l’accord migratoire, le député Bakary Diarra de l’ADP-Maliba, a pointé du doigt ce qu’il estime être déjà les conséquences de la paraphe. En effet sur la tribune, il a évoqué le cas de deux maliens vivants en Allemagne depuis plus d’une dizaine d’années et à qui le renouvellement de leurs visas auraient été refusées. Tenant dans sa main, ce qu’il présente comme des preuves de maltraitance et de « duplicité » du gouvernement, il s’est offusqué que l’État malien continue de nier l’évidence. En réponse le premier ministre Modibo Keita a rappelé avec insistance qu’aucun accord n’a été signé. « Je ne saurai mentir mais je saurai démentir » soutient-il. « En 1986, j’étais ministre des affaires étrangères du Mali et les premier charter de maliens depuis la France sont arrivés. On les a accueilli parce que ce sont des fils du pays » a-t-il rappelé. « C’est normal que certains pays veulent des politiques migratoires plus dures, ce qui l’est moins, c’est que ces pays refoulent les Maliens sans laisser-passer de notre part, et nous ne l’avons pas donné » précise-t-il.

Interpellé aussi sur la problématique de la sécurité, le chef du gouvernement a exhorté les interpellants à ne pas faire l’amalgame entre une loi de programmation militaire et celle sécuritaire. « Nous avons une loi sécuritaire à l’étude mais nous avons besoin de financement pour que le projet ne s’arrête pas en route ». Le septuagénaire a fini par rappeler que les élections communales n’ont pas été bâclées.

Après le vote où seulement 33 députés ont voté pour la motion de censure sur 147, le président de l’Assemblée Nationale, Issiaka Sidibé a clôt la séance. « Cette motion qui avait retardé notre session est fini, nous pouvons enfin la refermer » a-t-il conclut.

 

Source: journaldumali

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