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La loi des finances 2019 rectifiée votée par les députés : Une prévision de 2 054,674 milliards en recettes contre 2 387,742 milliards de dépenses

C’est avec 101 pour, 12  contre et 9 abstentions que les députés ont voté samedi, le 5 octobre, le projet de Loi rectificatif du budget pour l’exercice 2019. C’était lors d’une séance plénière dans la salle Modibo Keïta, sous la présidence de président de l’Hémicycle, Issaka Sidibé. La ministre déléguée auprès du ministre de l’Economie et des Finances, chargé du Budget, Mme Barry Aoua Sylla, en bonne défenseuse de cette loi des finances, avait à ses côtés son collègue chargé des relations avec les institutions, Yaya Sangaré.

 

En effet, au titre du budget initial de 2019, les prévisions de recettes s’élèvent à 2 023,150 milliards FCFA. Pour le même exercice, les dépenses s’élèvent à 2 410, 400 milliards FCFA. Et  à l’instar des précédentes lois de finances, le projet de budget 2019 présentait un déficit de 378,250 milliards FCFA.

Selon le rapport de la commission, il ressort du budget rectificatif « une augmentation nette des recettes budgétaires de 31,524 milliards de FCFA ( résultant des recettes nouvelles de 121,647 milliards de FCFA et d’une diminution des prévisions existantes de 90,123 milliards de FCFA) et une diminution de 18,642 milliards de FCFA au niveau de la trésorerie (résultant des ressources de trésorerie nouvelles de 75,358 milliards de FCFA et d’une diminution des prévisions existantes de 94,000 milliards de FCFA). Et au niveau des charges de l’Etat, la modification a entrainé la réduction nette des dépenses budgétaires de 22,658 milliards de FCFA (résultant des nouvelles dépenses de 71,342 milliards de FCFA et d’une diminution des prévisions existantes de 94,000 milliards de FCFA) ». Toujours selon le rapport de la commission, la rectification du budget 2019 a dégagé un déficit prévisionnel révisé de 333,068 milliards de FCFA, en diminution de 54,182 milliards de FCFA. En effet, les prévisions rectifiées des recettes et des dépenses sont arrêtées respectivement à 2 054,674 milliards de FCFA et 2 387,742 milliards de FCFA. Le projet de budget rectifié touche également les prévisions de recouvrement des ressources (recettes budgétaires et ressources de trésorerie) par les services d’assiette et de recouvrement. De 1 910,961 milliards de FCFA, elles chutent à 1 909,338 milliards de FCFA, soit une diminution nette de 1,623 milliard de FCFA. Quant aux charges de l’Etat, elles passent à 2 387,742 milliards de FCFA pour les dépenses budgétaires et 348,798 milliards de FCFA pour les charges de trésorerie. La loi rectificative énonce par ailleurs qu’ : « au cours de l’exercice 2019, le ministre chargé des Finances est autorisé à recourir à des emprunts à court, moyen et long termes pour couvrir l’ensemble des charges de trésorerie.

Cependant, les interrogations ont porté sur la problématique de la Douane, qui n’arrive pas à atteindre les objectifs escomptées. D’autres ont déploré la diminution et l’augmentation de certaines recettes sans que l’Exécutif ne donne les raisons. Des questions ont également concerné les ressources affectées à des secteurs tout aussi sensibles et importants comme l’agriculture et les infrastructures.

Indigné de constater la diminution de la subvention allouée au secteur du développement agricole, qui passe de 15% à 13%%, l’honorable Kouriba se demande comment le Mali va atteindre ses objectifs en termes de production et de la mécanisation agricole.

Par ailleurs, l’Honorable Zoumana N’Tji Doumbia, apparemment contre une subvention de l’EDM, a invité le gouvernement à revoir sa copie pour plus de crédibilité. Il déplore l’augmentation de la subvention au même rythme que le prix du kilowatt au niveau de l’EDM. Et l’Honorable Mamadou Diarrasouba d’inviter ses collègues à la raison en proposant une interpellation du ministre concerné pour plus de détail. En effet, aux yeux de premier questeur de l’hémicycle, la ministre en charge du Budget n’étant pas le mieux placé pour éclairer sur des questions d’énergies, préconise une interpellation des ministres concernés, notamment Sambou Wagué, chargé de l’Energie et de l’Eau, et Seynabou Diop, ministre des Infrastructures et de l’Equipement.

Pour ce qui concerne la baisse des recettes douanières, le président de la commission des finances, Honorable Abdine Koumaré, après avoir demandé l’indulgence de ses collègues députés, a expliqué cette baisse par l’insécurité qui ne cesse de gagner du terrain, à ses yeux. Il a par ailleurs recommandé au Gouvernement de tout mettre en œuvre pour trouver une solution à l’épineuse question de la faiblesse de la consommation des fonds du BSI, de mener une réflexion approfondie sur le secteur de l’énergie pour élaborer un plan de redressement dudit secteur et d’assister, à travers le ministère de la Défense et des Anciens Combattants, la DGD  dans leurs missions sur le terrain dans les zones d’insécurité.

Bill Carson

 La Preuve

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