C’était un discours très français usant des mots-clés de notre république : liberté, égalité, fraternité. Pour dire ce qu’on avait perçu dès le début du quinquennat, la France est de retour. Non seulement avec un discours de défense de l’ONU, mais aussi d’affirmation d’une politique étrangère qui a foi dans le multilatéralisme.
Ce fut une confrontation Trump-Macron qui a bien illustré les deux démarches. Le président des États-Unis s’est adressé à son électorat, il a fait de la politique intérieure. Emmanuel Macron a parlé au monde, plaidant pour la diplomatie.
Le président français avait choisi de tirer le fil rouge de la voix des oubliés. Il a ainsi cité des anonymes du Mali, des Antilles, de Syrie, pour étayer son appel à la solidarité internationale. Il a même mis en garde ses homologues, indiquant à peu près que la vie des opprimés engage la vie des puissants. Reste à convaincre le principal de ses interlocuteurs : Donald Trump. Et apparemment, malgré les sourires surjoués, pour l’instant ça ne marche pas.
bstephan
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