Apparemment, l’ex-puissance coloniale, la France, ne serrait toujours pas disposée à  renoncer à ses anciennes colonies. On assiste ces dernières années à une véritable course éhontée de recoloniser l’Afrique. Le cas malien en est l’illustration la plus parfaite. En effet, dans le bourbier malien, créé de toute pièce par l’ancienne Métropole, les autorités françaises ayant fait le constat de leur échec sur le plan  diplomatique dans leur quête de partition du Mali, entendent désormais  passer par des « méthodes fortes » pour mettre le Mali et les Maliens aux  ordres.

En fait de « méthodes fortes », il s’agit plutôt d’une « faiblesse » chez ces « petites gens » se prenant pour Dieu et ne souffrant pas le fait que les Maliens assument leur dignité d’hommes libres. Et en quoi  doit-on, disons pourquoi le président IBK devrait accepter que « François Hollande lui dit de faire comme ici où comme ça », tel qu’on le voudrait au Quai d’Orsay, et comme rapporté par « Le Nouvel Observateur »? Et de quelle négociation parle-t-on au Ministère de la Défense française, et à laquelle le président IBK se fourvoierait?

Mensonge et manipulation ne passeront pas, car tout le monde sait que le président IBK, de son discours d’investiture à l’Instant où nous écrivons cet article, n’a  jamais cessé d’appeler les rebelles du Mouvement National pour la Libération de l’Azawad (Mnla) à venir autour de la table de négociation. Tout comme il a eu  à libérer plusieurs vagues de rebelles faits prisonniers, souvent sans que  son peuple soit d’accord avec lui, mais toujours au nom de la recherche de la paix au Mali.

Dire que nous ne négocierons pas avec des bandits armés et que les négociations, pour ceux qui accepteraient d’inscrire dans cette logique, devraient se dérouler sur le sol malien serait-il un crime de lèse majesté dans un État indépendant ? Heureusement que l’Onu et les autres partenaires du Mali sont là et que ceux-ci savent désormais que le Mnla n’est pas de bonne foi dans ses turpitudes.

Si marcher dans cette voie, pour l’honneur du Mali et pour le bonheur des Maliens, le Président IBK est perçu au Ministère français e la Défense comme un homme qui a « un affichage très positif et une pratique très négative », les Maliens l’acceptent ainsi, au grand dam de Jean Yves Le Drian et de son mentor Francois Hollande. Mais jamais les Maliens n’accepteront qu’ils soient recolonisés par la France ! Que cela soit clair pour tout le monde.

Rassemblée par Assane Sy DOLO

SOURCE: Soir de Bamako