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LA DÉLÉGATION SOUS-RÉGIONALE CONDUITE PAR L’EX PRÉSIDENT NIGÉRIAN GOODLUCK JONATHAN A CONCLU HIER SA MISSION: « Aucune forme de changement non-constitutionnel d’accession au pouvoir ne sera acceptée par la CEDEAO »

L’objectif ultime de cette mission ayant séjourné à Bamako, du 15 au 19 juillet, était de  » chercher une solution à la crise socio-politique  » qui secoue le Mali depuis deux mois. La délégation s’est, à cet effet, entretenue avec toutes les parties prenantes : le président IBK, le Premier ministre, le ministre de l’Administration territoriale, le M5-RFP, la Majorité présidentielle, des Organisations de la Société civile, la CMA et les Représentants de la Minusma, de l’UA. Elle a aussi rencontré les ambassadeurs de l’UE, des USA, de la France, de la Russie et de la Chine et les missions nationales d’observation des élections.

Cette mission a conclu, à l’issue de ses consultations, que « les problèmes de la crise actuelle s’articulent autour des questions de gouvernance, de la reconstitution de la Cour constitutionnelle, de la résolution du litige post-électoral et la formation d’un gouvernement d’union nationale « . Elle a ajouté à ceux-là les préoccupations liées aux événements tragiques des 10, 11, 12 juillet dernier.

Les émissaires de la CEDEAO ont formulé, à cet égard, des recommandations qui doivent se matérialiser d’ici fin juillet. En ce qui concerne la Cour constitutionnelle – le décret de nomination de ses membres a été abrogé par IBK le 11 juillet dernier- la mission recommande la mise en place d’un quorum (conformément à l’article 91 de la Constitution) en attendant le règlement des différends sur les législatives.

Les conseillers de ce quorum seront nommés par le président de la République et le Conseil Supérieur de la Magistrature. Compte tenu de la crise de confiance, les forces vives proposeront au président cinq ou sept conseillers parmi lesquels IBK choisira trois. Ces six conseillers, qui éliront leur doyen d’âge comme président de la Cour,  » réexamineront les résultats des élections législatives concernant les 31 députés spoliés « .

Après la résolution de ce litige, l’Assemblée nationale, reconstituée, nommera ses trois membres pour compléter la formation de la Cour constitution.  » Il ne sera pas juste de dissoudre l’Assemblée nationale. Sa dissolution n’est pas meilleure solution pour une sortie de crise », a déclaré Goodluck Jonathan, Chef de la mission.

La mission recommande aussi de  » mettre en place, de toute urgence, un gouverne- ment d’union nationale « . Les membres de cette nouvelle équipe gouvernementale proviendront de la Coalition au pouvoir (50%), de l’Opposition (30%) et de la Société civile (20%). Ce nouveau gouverne- ment  » accordera une priorité à l’amélioration de la gouvernance, aux réformes envisagées et à l’accélération de la mise en œuvre de l’Accord d’Alger « .

La délégation, tout en appelant les parties au dialogue et à la retenue, exhorte les autortés à finaliser les enquêtes sur les tueries et à les étendre sur toutes les violences et destructions des biens publics et privés. Elle rappelle la nécessité du respect des institutions de la République, notamment les voies constitutionnelles pour accéder au pouvoir. Elle a précisé, à cet effet, qu’  » aucune forme de changement non constitutionnel d’accession au pouvoir ne sera acceptée par la CEDEAO « .

 » Intensifier les efforts pour libérer Soumaïla Cissé « 

Goodluck Jonathan, qui a dirigé le Nigéria de 2010 à 2015 a enfoncé le clou en indiquant que  » la CEDEAO ne peut pas venir au Mali pour établir une transition « . Il annonce la mise en place d’un Comité Technique pour assurer le suivi de la mise en œuvre de ces recommandations, qui ont été acceptées par toutes les délégations rencontrées à l’exception du M5-RFP. Lequel campe sur la sa position initiale de voir le président démissionner avec son régime.

La délégation, qui a quitté Bamako, hier, invite, en outre, le gouvernement malien à intensifier ses efforts pour obtenir sans délai la libération de l’Honorable Soumaïla Cissé, enlévé le 25 mars dernier, entre Saraféré et Koumaira.

Par Moussa Sayon CAMARA

L´ INDÉPENNDANT

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