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La déflagration Issiaka Sidibé

sega diarrah president collectif association biton

Issiaka Sidibé a craqué.

Politiquement, c’est un désastre.

Pour le gouvernement et le RPM, bien entendu, mais aussi pour l’ensemble de la classe politique et enfin et surtout, pour l’ensemble de la presse et des médias.

Désastre pour le gouvernement, la classe politique et les médias car ils font bloc autour de Issiaka Sidibé.

 

Les RPMistes le défendent, l’opposition ne l’a pas attaqué, les médias ont étouffé l’affaire, ne reprenant les affirmations du Journal le figaro Malien que pour les mettre en doute.

 

 Il y a vraiment eu dans cette affaire un refus de « l’élite » de lâcher l’un des siens, et c’est là le cœur de mon problème, bien plus que la faute personnelle de Issiaka Sidibé.

 

Il est protégé, sans la moindre enquête ni la moindre vérification, parce qu’il est au cœur du système et que les loups ne se dévorent pas entre eux.

 

Les faits sont clairs, énormes, les élites Maliennes ont été prises en flagrant délit.

On n’avait vraiment pas besoin de ça, surtout en cette période de crise, favorable au poujadisme anti-élites.

 

Le feu couve dangereusement, et on jette une buche d’amadou dans la cheminée…

Le désastre est aussi pour la presse et le système médiatique Bamakois, qui montre ses graves insuffisances.

 

Cette affaire Issiaka Sidibé est la faillite personnelle d’un homme, qui a commis une faute impardonnable.

C’est aussi la faillite de la classe politique et de l’élite politico-médiatique, qui ne va pas enquêter et qui jusqu’au bout, va protéger l’un des siens, pourtant coupable.

C’est l’affaire DSK en pire, car pour DSK, il n’y avait pas possibilité de cacher la faute, vu qu’il a commis son « impair » aux Etats-Unis.

 

 Si l’affaire DSK avait eu lieu au Mali, tout aurait été étouffé.

 

Le Mali a vraiment un problème structurel avec ses élites, qui remonte à loin.

 

Cette affaire me fait penser aux scandales qui ont pu toucher les élites dirigeantes de la France au XVIIIe siècle, où le rang permettait, si les choses ne se voyaient pas trop, de commettre beaucoup de turpitudes en toute impunité. Jusqu’au jour où « la note » a été présentée en bloc.

On sait comment cela a fini…

 

Séga DIARRAH

twitter : @segadiarrah

Facebook : https://fr-fr.facebook.com/segadiarrah/

Blog : diarrah.com

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