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La COCEM révèle «des cas d’enlèvement d’agents électoraux et de confiscation des cartes d’électeur par des hommes armés»

La Coalition pour l’Observation Citoyenne des Elections au Mali (COCEM) a rendu publique, lundi dernier, sa première déclaration préliminaire issue des missions d’observation du 1er tour des législatives. Cette mission, qui a déployé 1.660 observateurs, révèle des cas d’incidents graves lors du scrutin d’hier dimanche.

 

Selon Drissa Traoré, Président de la COCEM, des assesseurs ont été enlevés ainsi que des matériels électoraux emportés dans le cercle de Ménaka. Il révèle qu’un chef de village dans le cercle de Tenenkoun a été menacé de mort en cas de tenue d’élection chez lui. Aussi, poursuit-il, les bureaux de vote ont été fermés à cause de l’insécurité dans deux autres villages du même cercle.

A Bonni dans le cercle de Douentza, la COCEM constate des cas d’enlèvement d’agents électoraux et de fermeture des bureaux de vote. A en croire son président, le matériel électoral a été brûlé ainsi que des agents électoraux enlevés dans le village de Monzoga, cercle d’Ansongo.

Dans le cercle de Niafunké, où le Chef de file de l’Opposition Soumaïla Cissé et sa délégation ont été enlevés, un chef de village et le président du bureau de vote ont été également enlevés, précise la COCEM. Toujours dans le même cercle, les bureaux de vote ont été fermés dans les villages d’Arabebe et Waki.

La mission d’observation dévoile aussi, dans sa déclaration préliminaire, la confiscation des cartes d’électeurs par des hommes armés occasionnant le report du scrutin dans la commune de Soboumdou, cercle de Niafunké. S’y ajoutent, précise Drissa Traoré, des menaces de mort proférées à l’encontre de la population et des personnes qui iront voter le dimanche.

La COCEM dit avoir relevé des incidents sécuritaires préoccupants dans les régions de Mopti, Gao et Tombouctou. C’est pourquoi, elle exprime sa vive préoccupation face à la situation sécuritaire dans le Centre et le Nord où les opérations de vote ont été sérieusement perturbées.

Voie légale pour toute contestation

Dans le reste du pays, elle souligne n’avoir pas observé d’incident majeurs. La COCEM estime, à cet effet, que les opérations électorales se déroulèrent normalement avec des retards minimes observés lors de l’ouverture des centres et des bureaux de vote.

Au regard de ces constats, la COCEM a formulé plusieurs recommandations. Elle exhorte les autorités à prendre toutes les mesures nécessaires pour faire libérer les agents électoraux pris en otage, les partis politiques de s’abstenir de toute déclaration de résultats relatifs au vote avant l’annonce officielle et invite les candidats et les partis politiques à recourir aux voies légales pour toute contestation où réclamation.

De plus, elle appelle les autorités électorales à s’atteler à la finalisation de la centralisation des résultats et leur publication dans les plus brefs délais et à publier la liste des bureaux de vote n’ayant pas ouvert et ayant fermé au cours de la journée du 29 mars.

Pour infléchir la courbe de la propagation de la pandémie du Covid-19, la COCEM exhorte les autorités à renforcer le dispositif de prévention en rendant disponible les kits de lavage des mains, les gels, les masques, les gants et au respect des mesures barrières dans les centres et bureaux de vote.

Moussa Sayon CAMARA & Abdoul DEMBELE

Source : l’Indépendant

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