La Commission nationale des droits de l’homme (CNDH) du Mali dénoncé “la détention préventive hors délais de Paul Isamël Boro et Moussa Kimbiri”, deux opposants maliens interpellés fin août à Bamako, soupçonnés d’avoir “armés des manifestants, lors d’une marche de l’opposition”, dans une note lundi.
Les 27 et 28 août, “Paul Ismaël Boro, vice-président du mouvement Mali-Kanu (et) Moussa Kimbiri, jeune leader de la coalition pour l’alternance et le changement (ont) été enlevés à Bamako et détenus au secret, par (…) une police parallèle au service du régime”, a expliqué le porte-parole de l’opposition Tiébilé Dramé, dans un courrier, dénonçant “une action politique des autorités maliennes”.
“La CNDH condamne fermement l’atteinte au droit à la liberté”, a déclaré dans un communiqué son président Malick Coulibaly, expliquant qu’elle a “constaté une inobservance des règles édictées par le code de procédure pénale en matière de garde à vue en ce qui concerne les nommés Paul Isamël Boro et Moussa Kimbiri en ce que les délais légaux ont été méconnus”.
Poursuivant la CNDH qui a rappelé qu’il appartient à “l’institution judiciaire de veiller à la saine application des règles de libertés, de stabilité et d’apaisement, surtout en période de tension ou de crise”, a invité “le parquet à faire cesser sans délai cette violation d’un droit fondamental des droits de l’Homme”, assurant qu’elle “suit de près l’évolution de cette affaire”.
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