– A l’occasion de la visite du président français Emmanuel Macron en Guinée-Bissau
Le Président en exercice de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (Cédéao), Umaro Mokhtar Sissoco Embaló Président de la Guinée Bissau, a annoncé, jeudi, la création bientôt d’une force anti-putsch.
Umaro Mokhtar Sissoco Embaló s’exprimait en conférence de presse conjointe avec son homologue français, Emmanuel Macron en visite dans le pays.
« Il y a déjà sur la table de la Cédéao un projet de création d’une force anti-putsch qu’on est en train de penser à créer », affirmant que « cette entité va permettre à tout le monde de comprendre que nous sommes au 21e siècle et qu’il est inadmissible et inacceptable de faire des coups d’Etat », a-t-il déclaré.
Et d’ajouter : « On ne peut penser que pour arriver au sommet de l’Etat, c’est un fast track. Il y a des procédures pour être chef d’Etat. Il faut qu’on soit tous républicains. C’est le peuple qui a le droit de sanctionner les dirigeants mais pas avec des coups d’Etat militaires ».
Le Président français Emmanuel Macron a, pour sa part, indiqué avoir été informé par le président Embalo de la volonté de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) de bâtir une force luttant contre le terrorisme dans les différents membres.
Saluant l’initiative, Macron estime que « c’est un instrument extrêmement efficace pour lutter contre les déstabilisations qu’on a vues fléchir dans la région où des groupes militaires ont exploité, parfois, l’affaiblissement de l’Etat pour prendre le pouvoir. Voilà ce qui est attendu de la Cédéao».
Il rassure, en outre, que « la France continuera son rôle dans la région au service d’Etat souverains légitimes. Car nous considérons que notre rôle est d’aider à réussir cette bataille contre le terrorisme et à permettre le développement stable et la formation de la jeunesse dans cette partie du continent africain’».
Enfin, Embaló annonce une mission bientôt à Bamako qui sera conduite par son ministre des Affaires étrangères pour rencontrer la junte suivi de sa visite au Mali. L’objectif vise dit-il à discuter avec « nos frères maliens et je pense qu’on va arriver à un accord car c’est très important qu’on finisse avec la transition au Mali, au Burkina et en Guinée Conakry ».
Le Président français a entamé, depuis lundi soir au Cameroun, une tournée africaine de quatre jours. Après sa visite à Yaoundé, il s’est rendu au Bénin et en Guinée-Bissau.
AA / Bamako / Amarana Maiga