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La Banque mondiale lance un vaste plan d’investissement en Afrique

57 milliards de dollars vont être mobilisés dans le développement et la prévention des conflits.

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Au catalogue classique des leviers de développement (eau, éducation, transports, santé, énergie, agriculture), la Banque mondiale a ajouté des thèmes d’actualité, prévention des conflits, accueil de réfugiés, pandémies, lutte contre le réchauffement climatique, égalité hommes-femmes dans son vaste plan d’investissements en faveur de l’Afrique sudsaharienne annoncé dimanche. Un plan d’un montant de 57 milliards de dollars sur 2017-2020 à destination d’une région regroupant la moitié des pays les plus pauvres du monde. L’Afrique sudsaharienne compte environ 1 milliard d’habitants, au PNB moyen de 1.000 dollars, dont environ 200 millions souffrent de malnutrition. Elle regroupe aussi, avec le Proche-Orient, la plupart des zones de conflit (Côte d’Ivoire, Centrafrique, Mali, nord du Nigeria, République démocratique du Congo, etc.) de la planète. Elle compte donc plus de 17 millions de réfugiés.

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Ces problématiques de guerre et de famine expliquent que le plan d’investissement de la Banque mondiale déborde largement le champ classique du développement économique depuis des années. Le plan prévoit ainsi 1,6 milliard de dollars contre la famine, 1,3 milliard de dollars en faveur des pays abritant plus de 25.000 réfugiés, 3 milliards contre les pandémies et 14 milliards spécifiquement pour les pays connaissant des conflits. «  Un tiers des engagements financiers l’an prochain devraient être consacrés parallèlement aux infrastructures (eau, transports, énergie) », ajoute Mamta Murthi, directrice des opérations Afrique à la Banque mondiale.

Le paquet financier se décompose en 45 milliards de l’Association internationale de développement (IDA), la branche de la Banque mondiale qui fournit des dons et des crédits sans intérêts aux pays les plus pauvres, de 8 milliards d’investissements d’International Finance Corporation (IFC), la branche de la Banque mondiale chargée de mobiliser des crédits privés, et de 4 milliards de la Banque européenne de reconstruction et de développement (BERD).

448 projets concrets

Ce plan fait suite à l’apport en décembre dernier de 75 milliards de dollars à l’IDA, suivant une approche novatrice mêlant fonds de la Banque mondiale, dons étatiques et ressources collectées sur les marchés financiers, fait-on valoir à la Banque mondiale.

Ce ne sont pas moins de 448 projets concrets dans l’Afrique subsaharienne qui devraient bénéficier de ce plan, a souligné le président de la Banque mondiale, Jim Yong Kim. L’IDA devrait notamment financer des services essentiels de santé et de nutrition destinés à près de 400 millions de personnes, en sus de réseaux d’assainissement d’eau, et d’énergies renouvelables d’une puissance installée de 5 gigawatts. Est aussi prévu un « guichet de 2,5 milliards de dollars de l’IFC pour doper les investissements privés dans les régions risquées ».

Yves Bourdillon, Les Echos
@yvesbourdillon
Source: lesechos

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