L’accroissement de la production agricole et la lutte contre la pauvreté en milieu rural sont des priorités majeures pour le gouvernement. C’est dans cette optique que plusieurs projets et programmes ont été lancés dans ce domaine dans différentes zones du pays. Le Projet de développement rural intégré de Kita et ses environs PDRIK II fait partie de ces projets.
Le projet a été lancé en 2013 pour une durée de 4 ans. Le 18 mai dernier, Paul Coulibaly, conseiller technique au ministère de l’Agriculture, a présidé au siège du projet, les travaux de la 2è session de son comité de pilotage.
Au cours de cette session, les membres du comité de pilotage (producteurs individuels, organisations paysannes, sociétés civiles et services publics) ont passé en revue l’état d’exécution du budget 2015, le projet de programme d’activités 2016 et son budget.
La session s’est tenue dans un contexte marqué par un certain nombre de difficultés dont le faible taux de décaissement des fonds qui se chiffre à 15,82% alors que le projet tire vers sa fin.
Malgré cette situation, plusieurs études d’exécution d’infrastructures hydro-agricoles, d’aménagements et d’hydraulique villageoise ont connu une accélération en 2015, selon le coordinateur du projet, Oumar Berthé. Il s’agit des études d’actualisation de l’aménagement des 680 ha au niveau des périmètres G et H de Maina dans le cercle de Bafoulabé, des études d’aménagement de 1100 ha de bas-fond, des études techniques sur la construction de 90 km de pistes rurales et d’un pont sur la rivière Daroumé.
A ces actions, s’ajoutent les études géophysiques pour la réalisation de 30 forages dont 10 équipées de pompes solaires et le reste de pompes manuelles. Outre la construction en cours de deux centres agrobusiness, l’année 2015 a aussi enregistré la construction du siège du projet qui a été inauguré.
Au PDRIK II, 2016 verra le démarrage des grands travaux dont les études sont terminées, à travers un programme élaboré autour des cinq composantes du projet. Mais pour l’exécution complète de ce programme cette année, il faudra obtenir l’avis de non objection des rapports d’évaluation par les bailleurs de fonds, notamment la Banque islamique de développement. Ce qui permettra d’aller vers la signature rapide des contrats, a expliqué le coordinateur. La mobilisation des fonds pour l’exécution de ce programme qui coûtera 5 milliards de Fcfa dont 90% financés par la BID, est déjà effective.
A l’issue des travaux, le comité a recommandé l’envoi d’une mission à la BID pour diligenter l’obtention des avis de non objection sur les dossiers transmis. Les autres recommandations concernent la validation dans les meilleurs délais d’un manuel de procédures administratives, comptables et financières ainsi que l’introduction auprès de la BID d’une demande de prorogation du projet sur la base d’un chronogramme d’exécution réaliste.
Ces recommandations et résolutions ont été jugées pertinentes par le conseiller technique Paul Coulibaly. Elles sont, estime-t-il, susceptibles d’aider à surmonter les difficultés rencontrées. Il a félicité l’unité de gestion du projet pour les efforts consentis et le travail abattu malgré le faible taux de décaissement des fonds.
La 2ème phase du Projet de développement rural intégré de Kita et ses environs (PDRIK II) a été lancée en 2013. Elle a été initiée par le gouvernement et est financée conjointement avec la BID à hauteur de 12 milliards de Fcfa.
Avec ce projet, le gouvernement vise à améliorer les conditions de vie des populations par l’aménagement des terres, la réalisation d’infrastructures hydro-agricoles et d’infrastructures sociales de base. Le projet prend fin en principe dans 8 mois.
J. M. FABRICE
AMAP-Kita
Source : L’ Essor