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Kidal : SITUATION CALME

C’est dans une atmosphère sereine que se déroulent les discussions entre les dirigeants du Gatia et de la CMA pour régler les aspects techniques et pratiques d’une gestion sécuritaire conjointe de la région

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Après l’entrée, mardi, des combattants du Groupe d’autodéfense touareg imghads et alliés (Gatia) à Kidal, la situation dans la capitale de l’Adrar des Ifoghas focalise l’attention aussi bien des autorités que des acteurs de la communauté internationale, partenaires de notre pays dans la mise en œuvre de l’Accord pour la paix et la réconciliation issu du processus d’Alger.
Dans la ville de Kidal, le calme règne. Le député élu à Kidal, Ahmoudène Ag Iknass, confirme l’absence de tension qui prévaut depuis l’arrivée aussi bien des chefs politiques que des combattants du Gatia. « Je suis à Kidal. Ici, il n’y a vraiment pas de tension. Nous sommes étonnés d’entendre qu’il y a une tension ici. Ce qui est vrai et qu’il faut retenir est que les chefs politiques du Gatia sont à Kidal depuis le début de l’année. Et un cadre de concertation a été mis en place avec les responsables de la CMA à Takalot. Ce qui a permis l’entrée dans la ville des combattants du Gatia originaires de Kidal. Il faut noter que pour faciliter l’opération, les deux parties avaient même convenu de certaines modalités, notamment faire entrer les véhicules des combattants armés du Gatia par colonnes de cinq. Ce qui a été fait. Mais le nombre impressionnant des hommes auraient créé une certaine panique », a expliqué l’élu qui assure que le cadre de concertation mis en place demeure fonctionnel.
Selon le député élu à Kidal, les deux mouvements sont encore en concertation pour, d’une part, accorder leurs violons en matière de communication sur cette question et, d’autre part, définir les modalités d’une gestion harmonieuse de la sécurité de la région. « Des discussions sont en cours actuellement entre les responsables politiques des deux parties et doivent permettre de dissiper tous les malentendus. Mieux, les chefs militaires des deux côtés ont donné l’assurance nécessaire de maîtriser leurs hommes pour qu’aucun incident n’entrave ce processus », a-t-il indiqué.
Le secrétaire général adjoint du Gatia, Haballa Ag Hamzata, se veut lui aussi rassurant. « Je suis à Kidal et c’est vraiment tranquille. Certes, il s’agit d’une tranquillité précaire car il faut nécessairement que nos partenaires de la CMA arrivent à convaincre leurs partisans de la nécessité de notre présence ici à Kidal et, surtout, du caractère irréversible du processus de paix et de réconciliation engagé entre nos deux entités en particulier et dans notre pays en général à travers l’Accord pour la paix et la réconciliation issu du processus d’Alger. Actuellement, nous sommes en pleine négociation sur les principes de la cogestion de la ville de Kidal ainsi que de toutes les localités encore sous le contrôle des groupes armés », témoigne-t-il.
Le chef politique du Gatia a néanmoins tenu à rassurer aussi bien les populations maliennes que la communauté internationale, partenaire du Mali dans le processus de paix. « On n’est pas venu à Kidal pour engager des hostilités ni même pour une provocation. C’est l’accord d’Anefif entre les différentes communautés de la région qui a ouvert la libre circulation des personnes et des biens dans toutes les localités. Et c’est dans l’esprit de cet accord que nous avons engagé une concertation avec la CMA depuis début janvier pour le déploiement de nos groupes à Kidal. Et, je tiens à le dire, ce processus a été fait en accord parfait avec nos frères de la CMA. Mais les discussions sont toujours en cours aujourd’hui pour aplanir toute contradiction et un communiqué conjoint sanctionnera nos travaux pour rassurer tout le monde de la bonne volonté des deux parties à aller à la paix et à la stabilité », a promis Haballa Ag Hamzata, le secrétaire général adjoint du Gatia.
Du côté de la CMA, on insiste sur la nécessité de définir les modalités de cette cogestion. Joint au téléphone, un responsable confirme que des discussions portant sur l’implication du Gatia dans la gestion et dans la sécurisation de Kidal, sont actuellement en cours et assure que son entité n’a aucune contestation à formuler sur cette question. « Il est impératif de définir les modalités de cette cogestion », souligne notre interlocuteur qui ne souhaite pas être cité.
Comme pour confirmer la volonté des deux groupes de tourner le dos aux affrontements, aucun incident n’a été signalé depuis l’entrée des combattants du Gatia à Kidal. Les ailes politiques et militaires des deux parties sont en discussions pour régler les aspects techniques et pratiques d’une gestion sécuritaire conjointe de la région avant le déploiement de l’administration et des services sociaux de base.
D. DJIRE

 

Source : Essor

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