Suivez-nous sur Facebook pour ne rien rater de l'actualité malienne

Kidal: Pas de bilan précis, 72h après un “carnage regrettable et gratuit”

Trois jours après les violents affrontements, jeudi 21 et vendredi 22 juillet à Kidal, entre le Gatia et de la Coordination des Mouvements de l’Azawad (CMA), il est toujours difficile d’établir un bilan. Des proches des deux mouvements déclarent que ça a été un carnage “regrettable et gratuit”.

combattant rebelle bandit touareg azawad mnla cma

“Pour ce qui est du bilan, rien de précis jusqu’à présent. Et en fait j’en cherche pas trop” ainsi s’exprime-t-on au sein des deux mouvements. 72 heures après des affrontements “d’une rare violence”, il n’est toujours pas possible de trouver un bilan précis. “Une sorte d’anonymat a entouré ce qui s’est passé à Kidal certainement à cause des atrocités”, affirme un proche de la CMA.

Une source indépendante a affirmé, samedi, avoir vu au moins douze corps jonchant le sol, près du gouvernorat de la ville. Le même jour, une marée de balles s’étalait encore dans les rues.
Sidi, un habitant, indique qu’au moins trois maisons “se sont écroulées sous le poids des armes lourdes”. Par ailleurs, des sources hospitalières font état également de plus de trente blessés. “Pris en charge par une organisation humanitaire internationale”. Sur les réseaux sociaux, plusieurs internautes targui publient la mort d’environ 74 personnes de part et d’autre.

Loin toute approximation, d’autres indiquent qu’il s’agit tout simplement du “combat le plus meurtrier et qui n’a aucun’ fondement louable” entre groupes armés depuis le début de la crise au Mali. “Plus que celui de Konna”, estime Hama qui se dit être parmi ceux qui essaient de “garder la raison sans coloration”.

“Un carnage regrettable et gratuit”

Hama est aussi l’une des personnes qui pensent que “rien ne justifie les affrontements” entre le Gatia (Imghad) et le HCUA de l’ethnie Ifoghas et groupe armé membre de la CMA. “Ça été un carnage regrettable et gratuit”, affirme-t-il. “Après les différents arrangements à Annafis et Niamey, les doléances de chaque partie ont été prises en compte”, ajoute Hama, très remonté contre les événements.

L’autre inquiétude est, selon lui, la “mise à mal du tissu social de centaines d’entités”. “La situation permettra également aux hommes de mauvaise foi de mieux s’installer dans la zone”.
Le ton est différent chez certains jeunes proches des deux groupes mais va dans le même sens. “C’est une honte pour les frères d’une même région, d’une même famille. Qu’il s’agisse du Gatia ou de la CMA, il n’y a ni gagnant ni perdant”, affirme Abba Ag, 25 ans, se réclamant de l’ethnie Ifoghas.
Même son de cloche chez Chekou Ag Bilal, Imghad: “Ceux qui nourrissent cette guerre n’ont aucun respect pour nos peuples. Ils doivent revenir à la raison en pensant au sort des innombrables enfants qui deviendront orphelins par leur faute”.

Actuellement, la tension est calme à Kidal. Même si hier, des combattants de la CMA ont procédé à des perquisitions dans les domiciles pour chercher des éléments du Gatia qui seraient encore dans la ville. De sources concordantes, plusieurs familles ont “déserté” leur maison pour des campements dans des localités situées aux périphéries de la ville.

Jeudi 21 et vendredi 22 juillet, Kidal a été le théâtre d’un violent affrontement entre le Gatia et la CMA. Des violences survenues malgré la signature de deux accords (Annefis et Niamey) pour partager la gestion de la ville de Kidal.

 

La rédaction 

Leave a Reply

Your email address will not be published. Required fields are marked *

Suivez-nous sur Facebook pour ne rien rater de l'actualité malienne
Ecoutez les radios du Mali sur vos mobiles et tablettes
ORTM en direct Finance