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Kidal : Le Mnla s’attaque à l’armée nationale

Jets de pierres, insultes, véhicules attaqués : voici le spectacle, sous la forme de provocation, qui a eu lieu, le samedi à Kidal. Les victimes ? Les 150 soldats maliens, arrivés la veille dans la localité. Les auteurs ? Des vagabonds à la solde du Mnla. Un mouvement armé, qui a du mal à accepter la présence de l’armée régulière dans cette localité. A Kidal, le moindre incident peut (à nouveau) mettre le feu aux poudres.Azawad kidal rebelle touareg mnla

« Nos éléments sont attaqués à coup de pierres…Des soldats ont même été blessés. Et des vitres de nos engins ont été cassées…le tout se déroule sous les yeux des militaires français qui ne font rien contre nos agresseurs…C’est regrettable ce qui se passe. Mais les autorités maliennes répondront si un malheur survenait à Kidal…. ». Ce sont là les propos d’un officier de l’armée malienne que nous avons joint le samedi.

Selon cet officier, la «manifestation » a été planifiée par le Mnla qui ne cesse de multiplier les actes de provocation depuis l’arrivée à Kidal des 150 soldats et gardes maliens. Ils constituent les premiers éléments de notre armée à fouler le sol de la 8è région.

Malgré ces actes de provocation, les éléments de l’armée régulière, positionnés dans le camp N°1, n’ont pas réagi. Cependant, les militaires maliens sont très remontés à cause de la multiplication d’actes et de décisions pris à leur encontre par l’armée française, soupçonnée de protéger les bandits armés de Kidal.

Premier acte : après l’assaut lancé au mois de mai, par l’armée pour reprendre la localité d’Anefis (100 Km de Kidal), les forces spéciales françaises sont intervenues pour s’interposer. Une ligne rouge a été établie pour empêcher la progression de l’armée malienne  vers Kidal, indique une source militaire.

Deuxième acte : la décision prise par les français d’interdire l’accès de Kidal aux deux chefs du commandement opérationnel au nord. Il s’agit des colonel-majors Didier Dacko et El Hadj Gamou. Pourquoi cette interdiction ? Ni les français, ni les autorités maliennes, n’en donnent les raisons. Est-ce par crainte de représailles ? Aucunement. Car d’autres forces (françaises et béninoises) sont actuellement présentes à Kidal. Et les soldats maliens ne sont pas assez naïfs pour se livrer à une quelconque vengeance…

Troisième acte : tout l’arsenal lourd (mitraillettes 12, 7) qui équipe les véhicules et autres engins de l’armée régulière aurait été démonté à Anefis, puis expédié à Gao, avant la mise en route des éléments partis à Kidal. Une décision venue des français, dit-on.

Quatrième acte : l’armée malienne s’est vue imposer un quota de 200 éléments qui sont autorisés à entrer à Kidal. Sur place ces soldats maliens sont tenus d’obéir à des injonctions, notamment dans leurs activités et mouvements, indique t-on.

Alors des questions fusent actuellement au sujet de toutes ces mesures « imposées » à l’armée malienne, au moment où la communauté internationale s’active à trouver une solution à la crise malienne. Cette solution passe forcément par la résolution du problème de Kidal. Alors comment peut-on imposer des mesures restrictives à l’armée régulière, et au même moment permettre à des bandits et autres narcotrafiquants (réfugiés au sein du Mnla), de refuser de désarmer et de se cantonner ? Comment la France peut-elle « couvrir » des individus qui étaient complices de groupes Djihadistes et terroristes ?

En attendant, Kidal est toujours assise sur une poudrière. Et au même moment à Bamako et à Paris, l’on semble opter pour la politique de l’autruche…
 

Hamadi  

Source: L’Aube

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