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Kenya. Invalidation du scrutin présidentiel : un “exemple pour l’Afrique”

Vendredi 1er septembre, la Cour suprême du Kenya a invalidé pour “irrégularités” la victoire du président sortant Uhuru Kenyatta. Une décision saluée par l’ensemble des commentateurs mais qui augure des jours difficiles pour le pays.

marche manifestation Kenya

Aux yeux de tous, il s’agit d’une décision sans précédent sur le continent africain : vendredi 1er septembre, la Cour suprême du Kenya a invalidé une élection présidentielle pour des irrégularités et demandé la tenue d’un nouveau scrutin dans deux mois. “Une décision historique et un exemple pour le reste du monde”, résume le quotidien Daily Star de Nairobi qui annonce néanmoins des jours difficiles pour le pays.

Le 8 août dernier le président sortant Uhuru Kenyatta avait été réélu avec 54,27 % des voix contre son adversaire, l’opposant Raila Odinga, qui avait obtenu 44,74 % des suffrages. Dans une déclaration faite peu après l’annonce de la Cour suprême, Uhuru Kenyatta a affirmé ne pas être d’accord avec cette décision mais qu’il allait la “respecter”, poursuit un autre quotidien du pays, Business Daily.

Soulagement de la communauté internationale

Vingt-quatre ambassadeurs en poste au Kenya, dont ceux du Royaume-Uni, de la France, de l’Allemagne, des Etats-Unis et de l’Italie, ont publié un communiqué commun pour saluer la décision de la Cour suprême, signe selon eux de la “résilience de la démocratie kényane et l’attachement du pays à l’Etat de droit”,poursuit Kenya Today.

Sans suprise, cette décision a été accueillie avec joie dans le camp de Raila Odinga et de sa coalition, la Super Alliance Nationale (NASA). “C’est un jour historique pour le peuple kényan et par extension pour les peuples du continent africain”, a déclaré M. Odinga, précisant que l’invalidation d’une élection présidentielle par un tribunal était une première sur le continent, selon le quotidien The Star. La NASA avait tiré la sonnette d’alarme pendant tout l’été, dénonçant des fraude massives lors de ces élections et en contestant les résultats.

Risques de dérapages

Interrogés par The Daily Nation, plusieurs experts et représentants de la société civile du pays ont également salué une “décision historique” et une “première sur le continent africain”, selon l’expression de Murithi Mutiga, un expert de l’ONG International Crisis Group, basé à Nairobi.

Justus Nyang’aya, le responsable local d’Amnesty International, a affirmé dans un communiqué que cette décision “apporte la preuve de l’indépendance de la justice kenyanne et doit servir d’exemple pour le reste du monde”.

Le Kenya n’est pour autant sorti d’affaire. “Il y a dix ans, les contestations post-électorales avaient provoqué un bain de sang, avec Raila Odinga déjà dans le rôle du candidat malheureux. Le politicien de 72 ans en est à sa quatrième tentative pour accéder au pouvoir”, rappelle le quotidien suisse Le Temps. Et de conclure que le “ouf” poussé par la communauté internationale devrait être passager : “Le Kenya rentre à nouveau en période électorale avec tous les risques de dérapage”, écrit le journal.

Source: courrierinternational

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