Deux braconniers présumés ont été tués mardi dans un échange de coups de feu avec des rangers dans le parc national de Tsavo-est, dans le sud-est du Kenya, a annoncé le service kényan de la faune sauvage (KWS).

Après avoir repéré à la mi-journée les empreintes de pas « d’intrus soupçonnés de mener une mission de braconnage » dans une zone du parc densément peuplées par des animaux sauvages, les rangers kényans se sont lancés à leur recherche, a expliqué KWS dans un communiqué.

« Vers 15H15 (12H15 GMT), l’équipe a localisé les braconniers présumés, qui étaient également armés », a ajouté la même source, précisant qu’un appui aérien avaient été dépêché pour soutenir les équipes au sol, dont une équipe canine. « Un violent échange de coups de feu a suivi, ayant pour conséquence l’élimination de deux braconniers présumés ».

Deux autres braconniers présumés sont parvenus à s’échapper et sont activement recherchés, a précisé KWS, qui pense que les deux hommes sont blessés. Une arme automatique AK-47, trois arcs à flèches, des flèches empoisonnées et une hache, notamment, ont par ailleurs été saisis suite à l’échange de coups de feu.

Afin de défendre les espèces décimées par le braconnage, éléphants et rhinocéros en tête, le Kenya développe notamment une militarisation accrue de ses rangers.

En avril 2016, le Kenya a par ailleurs brûlé 105 tonnes d’ivoire, soit 5% du stock mondial, un geste symbolique visant à lancer un message fort dans la lutte contre le braconnage: « l’ivoire n’a de valeur que sur un éléphant ».

Selon l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN), la population des éléphants d’Afrique vient d’enregistrer sa plus importante chute depuis 25 ans: le continent compte environ 415.000 éléphants, soit 111.000 de moins que lors de la dernière décennie.

Et le massacre continue au rythme vertigineux d’environ 30.000 éléphants par an.