Au moment où notre pays est confronté à une grave crise sécuritaire, l’Organisation internationale pour la migration (OIM) a initié au début de ce mois d’octobre à Kayes, une formation destinée à des agents des services de police de la Mauritanie et du Mali. Cette formation avait pour but de renforcer les  capacités collectives de gestion des frontières dans le domaine de la protection des communautés frontalières.

Les travaux de cette formation étaient placés sous la présidence du directeur  régional de la police de Kayes, Seydou Diallo.
Ainsi, pendant 10 jours, des policiers maliens et mauritaniens ont échangé entres autres sur les thèmes comme la gestion des frontières,  le flux migratoire entre le Mali et la Mauritanie, les notions de frontières et postes de police frontaliers (droits et devoirs).
Selon Kai Hasagawa, représentant de l’OIM au Mali,  cette formation a été initiée pour aider les professionnels  de la protection des populations civiles et les polices des frontières, à être mieux outillés dans l’exercice de leurs fonctions.
Et le représentant de l’OIM en Mauritanie, Yves Ramare d’ajouter : «  elles (les formations) continueront ici et à Nioro  du Sahel pour permettre aux agents des deux pays de travailler ensemble dans la complémentarité ».
L’OIM appuie ainsi les polices par la formation, la construction et l’équipement des bureaux de police des frontières dont celui de Gogui, en cours de réalisation.
Pour rappel, le projet actuel de l’OIM que partagent le Mali        et la Mauritanie a été crée en mars 2015. Il est financé par le gouvernement du Japon à hauteur d’un milliard deux cents millions de dollars américains. Il a pour but d’améliorer et de renforcer de manière durable la sécurité à la frontière entre les deux  pays.
Ses objectifs bilatéraux sont entres autres d’améliorer les capacités collectives dans la gestion des frontières, d’établir des mécanismes de coordination et de partage d’informations, d’améliorer les performances des agents de la police des frontières déployés  dans les espaces frontaliers avec des formations conjointes. Il est aussi question de créer des synergies et des complémentarités avec d’autres projets similaires de l’OIM, notamment entre le Mali et le Sénégal et enfin de faciliter une plus grande coopération entre les gouvernements.
Le projet bilatéral, qui se subdivise en quatre composantes, prend fin en 2017.

O. NIANE
Amap-Kayes

Source: essor