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Kayes, Kati, Bamako : manifestations contre la grève des enseignants

Cinquième jour de la grève de 15 jours de la Synergie des syndicats de l’enseignement signataires du 15 octobre. Le mot d’ordre est suivi sur toute l’étendue du territoire. Des militants d’organisations de la société civile, d’associations de parents d’élèves et l’AEEM se mobilisent pour dire « non » à la crise scolaire. Hier, jeudi, 14 mars, des sit-in ont été organisés à Kayes, Bamako et une marche pacifique à Kati. Objectif interpeller le gouvernement pour la réouverture des classes.

 

Jeudi dans la matinée, ce sont les femmes de Kati qui ont donné le ton. Une marche pacifique a mobilisé plusieurs centaines de personnes dans les rues. Les manifestants réclament « une solution à la crise de l’école ».
Depuis le 11 mars dernier, les syndicats d’enseignants ont décrété un mouvement de grève de 15 jours. Cet arrêt de travail fait suite à d’autres grèves qui ont paralysé les établissements scolaires publics.
Le mot d’ordre est suivi sur l’ensemble du territoire. Dans les régions, cercles et autres localités, les classes sont fermées. A Mopti, une école privée a d’ailleurs décidé d’anticiper les congés des Pâques.
Kayes et à Bamako, des parents d’élèves et militants d’organisations de la société civile se mobilisent et interpellent syndicats et gouvernement pour une sortie de crise. Certains se sont réunis hier jeudi à la Bourse du Travail pour exprimer leur colère. Sur les pancartes des manifestations, on pouvait lire, « L’éducation est droit », « Stop à la grève » ou encore « On veut étudier ».
Dans la même journée de jeudi, le matin, l‘Association des élèves et étudiants du Mali a reconduit son mouvement de grève en soutien aux enseignants. Elle a fait sortir les élèves des écoles privées.
Demain samedi, l’Association des promoteurs des écoles privées agréées du Mali organise une assemblée générale sur les négociations entre synergie des syndicats et gouvernement. Il s’agira pour l’AEPAM de demander qu’une manifestation de bonne volonté soit proposée aux établissements privés de la part du gouvernement.
Pour les enseignants, la balle est toujours dans le camp du gouvernement. Selon eux, le blocage du salaire du mois de février par ce dernier ne fait qu’aggraver la situation. Selon Soumana Coulibaly, membre de la Synergie des syndicats signataires du 15 octobre 2016, la menace de couper le salaire des enseignants n’entame pas leur volonté de maintenir le mot d’ordre de grève sur toute l’étendue du territoire national. « Les négociations évoluent timidement, l’Assemblée nationale nous a approché hier pour nous écouter et écouter la partie gouvernementale », nous a expliqué Soumana Coulibaly, avant d’ajouter que la Synergie des Syndicats constate déjà un cas de violation de la loi, notamment le blocage de salaire« Tant que le gouvernement ne revient pas sur ça, ce serait compliqué », prévient le responsable syndical.
Une rencontre entre le gouvernement, les syndicats de l’enseignement et la Commission de conciliation a eu lieu ce vendredi pour une sortie de crise. Joint par notre rédaction, le département en charge de l’Education nationale ne souhaite pas commenter ce qui a filtré de cette rencontre.

Studio tamani

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