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Kalabambougou : Les malades blanchis de la lèpre réclament leur parcelle

La problématique du foncier est un vieux serpent de mer dans notre pays. Et aucune couche sociale n’est épargnée par cette situation. Et ce n’est pas le Collectif des associations des malades blanchis de la lèpre qui dira le contraire. Ses responsables étaient face à la presse, le week-end dernier dans l’enceinte de l’Hôpital de dermatologie de Bamako (HDB), pour dénoncer ce qu’ils estiment être une injustice à leur égard. «Certaines personnes veulent détourner la parcelle des malades blanchis de la lèpre», a, d’entrée de jeu, dénoncé les conférenciers. Selon eux, cette parcelle d’une superficie de 24 hectares objet de titre foncier n°180, sise à Kalabambougou (Commune VI) a été octroyée en 2001 par le gouvernement à l’HDB, bâtie sur les centres de l’ancien Centre national d’appui à la lutte contre la maladie (ex-Institut Marchoux) pour des besoins d’extension et de recasement des malades blanchis de la lèpre.

 

Le président du Collectif des associations des malades blanchis de la lèpre, Goulou Moussa Traoré, a indiqué que certains individus veulent exproprier les malades de leur terre au profit des personnes. «Nous demandons simplement à rentrer dans nos droits. Des personnes de mauvaise foi veulent qu’on partage notre site avec la mairie et l’Association Sigida ton», a-t-il fait savoir.

Le secrétaire général du comité syndical de l’HDB, Sidiki Djiré, a expliqué que sa structure et les malades blanchis de la lèpre ont souffert de ne pas pouvoir jouir de leur droit sur la parcelle qui leur a été attribuée après une dizaine de procès. «Mais en dépit des verdicts favorables, ils n’arrivent toujours pas à occuper la parcelle en question. Récemment, le maire actuel de la Commune IV a sorti une décision de destruction des maisons qui y ont été bâties sur la parcelle pour enfin remettre aux malades leur terre», a-t-il détaillé.

Le syndicaliste a révélé que le secrétaire général du ministère de l’Urbanisme, de l’Habitat, des Domaines, de l’Aménagement du Territoire et de la Population aurait émis une lettre circulaire pour empêcher l’exécution de cette exécution.«Au regard de cette situation, nous demandons plus de justice et le respect des textes», a insistéSidiki Djiré.

Sékou Traoré, un malade blanchi de la lèpre, a lancé un cri de cœur aux autorités afin d’aider son association à récupérer sa parcelle. Selon lui, les malades blanchis de la lèpre ont des problèmes de cohabitation dans leurs familles et la plupart d’entre eux dorment encore avec leurs enfants dans la Cour de l’HBD. «C’est une situation difficile pour nous», a-t-il fait remarquer.

Baya TRAORÉ

Source : L’ESSOR

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