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KABAKO : Née sans vag*in, une jeune fille tombe enceinte

Aujourd’hui encore, on ne peut s’empêcher de repenser à cette version médicale du « miracle » de la nativité : un cas clinique extraordinaire qui rapporte la naissance d’un enfant non conçu par les voies naturelles.

 

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L’histoire commence dans un bar en Afrique, au Lesotho, où travaille une jeune fille de 15 ans. Suite à une rixe entre son nouvel ami et son ancien petit copain à laquelle elle se trouve mêlée, elle est admise à l’hôpital pour blessure au ventre à l’arme blanche. Elle souffre de lacérations mineures sur le flanc droit et d’une plaie pénétrante à la partie supérieure de l’abdomen. Il est alors décidé de l’opérer.

Lors de l’intervention, il s’avère que l’unique coup de couteau reçu par la jeune fille a provoqué deux trous dans l’estomac. Celui-ci est suturé. Il était vide au moment de la bagarre et aucun contenu gastrique acide ne s’est répandu dans la cavité abdominale. Toutefois, pour plus de sécurité, le chirurgien procède à un lavage au sérum physiologique avant de fermer le ventre. La patiente se rétablit rapidement, sort de l’hôpital et regagne son domicile au bout de dix jours.

Une grossesse bien mystérieuse

Très exactement 278 jours plus tard – soit neuf mois après – cette jeune femme (dont on ignore si elle s’appelle Mary), est de nouveau admise à l’hôpital du district de Mafeteng. Elle souffre de douleurs abdominales aiguës et intermittentes. Depuis quelques mois, elle a bien noté que son ventre s’arrondissait mais avait écarté toute idée qu’elle pouvait être enceinte. Le médecin confirme pourtant la grossesse.

De fait, l’utérus se contracte de façon régulière et les bruits du cœur du fœtus sont parfaitement audibles à l’auscultation. C’est alors que l’examen gynécologique révèle un élément des plus troublants : cette patiente n’a pas de vagin. Elle présente une « aplasie vaginale distale », autrement dit une absence quasi-totale de vagin par défaut de développement de celui-ci, ce qui devrait entraîner en toute logique une impossibilité de fécondation naturelle.

Chez cette patiente sans vagin, une césarienne est donc pratiquée sous anesthésie péridurale. Un garçon de 2,8 kg est mis au monde. Mais doux Jésus, comment expliquer un tel phénomène ? Taraudé par une curiosité bien naturelle, le chirurgien tente avec l’aide d’une sage-femme, alors même qu’il est en train de refermer la paroi abdominale de la patiente, d’interroger cette dernière sur les circonstances de cette grossesse véritablement extraordinaire. Il faudra cependant que l’on réinterroge la patiente à plusieurs reprises pour que toute la lumière soit faite sur cette invraisemblable histoire.

Un rapport oral

La patiente savait qu’elle était née sans vagin, n’ayant jamais eu de règles. Elle avait commencé à avoir des rapports sexuels par voie orale, après que la voie vaginale habituelle se soit montrée « décevante ». Juste avant d’avoir été poignardée à l’abdomen, elle venait de pratiquer une fellation à son nouvel petit ami quand son ex-copain la surprit en pleine action. On connaît la suite : une violente bagarre avec couteaux lui valut d’être sérieusement blessée et de subir une intervention chirurgicale. Mais tout cela n’explique pas qu’une fellation puisse aboutir à une fécondation. Depuis quand un rapport sexuel buccal peut-il entraîner une grossesse ?

Une explication scientifique

L’explication – car il n’y a rien de surnaturel ou de mystique dans cette histoire – réside dans le fait que le sperme, contenu dans l’estomac perforé par l’arme blanche, est passé dans la cavité abdominale où il a ensuite gagné un des deux ovaires. Les spermatozoïdes ne peuvent survivre dans un environnement à faible pH, mais la salive a un pH élevé et l’estomac, vide, de la patiente n’avait pas un pH acide. Tout ceci a pu contribuer à la survie des gamètes mâles. Il est probable que la patiente soit tombée enceinte après sa toute première ovulation, car si tel n’avait pas été le cas, le sang présent au moment des premières règles dans l’utérus et dans les trompes (faute de s’écouler par le vagin) aurait empêché toute fécondation.

Enfin, s’il fallait une preuve que cette observation – absolument unique dans la littérature médicale – ne doit rien à l’opération du chirurgien, ni à celle du Saint-Esprit, c’est au praticien qui l’a rapportée en 1988 dans le British Journal of Obstetrics and Gynaecology qu’il faut s’en remettre. En effet, celui-ci précisa le plus sérieusement du monde en conclusion de son article, deux ans et demi après la naissance du divin enfant, que « la ressemblance entre le fils et son père exclut une conception encore plus miraculeuse ».

Sciences et Avenir

source : autre presse

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