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Justice : Pourquoi faut-il juger Sanogo et compagnons ?

Le procès dit Amadou Haya Sanogo ouvert à Sikasso le 30 novembre dernier a été reporté pour la première session des assises de 2017. Une preuve qui atteste que justice sera rendue. Un espoir et un pas en avant vers la lutte contre l’impunité.

L’ex-leader des putschistes, le capitaine bombardé général, Amadou Haya Sanogo, est  l’autre personnage qui, un certain 22 mars 2012 avec ses frères d’armes de la garnison de Kati ont perpétré un coup d’Etat militaire contre le régime démocratique d’Amadou Toumani Touré au motif que ce dernier est incapable de régler la rébellion touareg, indépendantiste, qui agitait le Nord du Mali sans une assise véritable.

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Un coup d’Etat militaire qui n’a pas eu l’adhésion d’une frange importante des forces armées, de la classe politique.

Le contre coup d’Etat déclenché par les Bérets rouges le 30 septembre 2012 pour chasser la junte militaire et instaurer l’ordre démocratique  s‘est soldé par un échec cuisant des soldats loyalistes au président déchu Amadou Toumani Touré. Une vingtaine des parachutistes arrêtés et présentés à la chaine nationale, ORTM. Leur camp de Djicoroni Para est pillé et leurs familles maltraitées. Ce n’est pas tout.  Les corps de ces militaires ont été retrouvés dans un charnier à Diago.

Fin à l’impunité

Avec l’arrivée d’IBK au pouvoir en 2013, c’est la fin de l’impunité. La justice s’est très vite saisi de l’affaire et recherche les auteurs de ces actes ignobles. C’est ainsi que Sanogo et compagnons ont été inculpés par la justice, chacun, selon son niveau de responsabilité dans les faits.

Ils sont 17 codétenus en plus de leur mentor Amadou Haya Sanogo, tous accusés soit « d’enlèvements ou d’assassinats, et/ou de complicité d’assassinats ou d’assassinats».

Le procès de l’affaire des 21 bérets rouges ouvert à Sikasso est un signal fort de la marche de la justice dans notre pays. Car quiconque commet un crime doit répondre devant les juridictions compétentes. La comparution de Sanago et compagnons démontre à suffisance qu’avec IBK, l’indépendance de la justice devient une réalité.

Pour les défenseurs des droits de l’homme, l’ouverture de ce procès donne beaucoup d’espoir dans le cadre de la lutte contre l’impunité au Mali bien qu’il a été  l’objet de multiples reports.

Aussi, Issa Keita, président d’honneur de la Tribune Jeunes pour le Droit au Mali, estime que le report est normal et le procès peut prendre le temps qu’il faudra pour la manifestation de la vérité.

Pour la manifestation de la vérité, en attendant le rapport d’expertise des 21 corps des bérets rouges par laboratoire Charles Mérieux,  sollicitée par les avocats de la défense, la cour a ordonné le renvoi du procès à la première session des assises de 2017.

Amara BATHILY     

Source : L’Observatoire

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