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Justice malienne : Le tournant décisif !

La justice malienne tente de se tenir débout. En tout cas, si l’on s’en tient à ses derniers agissements, à savoir une guerre sans merci contre la corruption, le détournement de deniers publics, avec à la clé des arrestations des personnalités qu’on pensait « intouchables ». En effet, depuis plus d’une décennie, la justice malienne n’a marqué aussi de points positifs aux yeux de l’opinion publique. Cette renaissance  de la justice malienne est à l’actif duo Malick Coulibaly, ministre de la Justice, Garde des sceaux, et du Procureur du pôle économique, Mamadou Kassogué, avec le soutien du Président de la République IBK et du Premier ministre, Boubou Cissé, qui leur donné « carte blanche ».

Aujourd’hui, plus que jamais, à travers ces deux hommes, tout laisse espérer à une justice malienne renaissante, avec ambition de cicatriser toutes ses blessures et nettoyer la gangrène dont même des diplomates étrangers n’ont douté de dénoncer.

Cette justice, voulant laver l’affront, s’est vue le climat de confiance et de respect régné entre elle et son peuple, tant la volonté était manifeste de redorer le blason de la justice malienne.

Toutefois, la vraie question est d’espérer que ce combat de la justice malienne fasse long feu, tant le mal qui la mine ne date pas d’hier, mais de plus de 30 années d’absence ou d’inertie de cet instrument indissociable à la volonté de faire du Mali une destination sure.

Le chemin de la justice pour parvenir à redorer le blason est donc indubitablement long. Car, il faudrait désormais identifier et disséquer les brebis galeuses, assainir tous les secteurs de l’administration publique de la même manière qu’il est indispensable que l’indépendance est l’armature sur laquelle se repose n’importe quelle justice digne de ce nom.

Le chemin étant long et parsemé d’embuches, la justice malienne ne manquera surtout pas de dossiers sur sa table, notamment en matière de délinquance financière vis-à-vis du dénier public.

Seront-ils tous remis pour examen au Procureur du pôle économique ? C’est là que réside la grande question. Puisque, bien d’affaires n’ont pas encore connue leur épilogue. On peut citer entre autres ceux des engrais frelatés, de l’achat de l’avion présidentiel, des avions (militaires) cloués au sol, qui arguent la nécessité pour le Pôle économique de s’intéresser à l’usage des plus de 1200 milliards FCFA destinés à l’armée dans le cadre de la (LOPM). Si cette importante bagatelle a permis de mieux habiller les FAMA et de leur doter de tenue correcte et commode et bien avenant, force est de reconnaitre que le militaire malien n’a pas encore fini d’être équipé à hauteur de souhait.  Il y a de la matière sur quoi la justice ne manquera pas de se prononcer, toutefois, comme le dit l’adage : « qui doit aller loin, ménage sa monture ». Il faut donc agir. Et la justice semble s’inscrire dans cette posture. Car jamais, elle n’a été aussi bouillante sur les grands dossiers que ces derniers temps.

Des personnalités jusque-là présumés intouchables, ont fini par être entendues, avant d’être placées sous mandat de dépôt par les magistrats du Pôle économique. A la baguette magique, deux hommes : le procureur Kassogué et le ministre de la Justice Malick Coulibaly, qui tentent de redorer le blason de la tenue noire et rouge.

Malgré que ces deux hommes tiennent fermement la locomotive, le train de la justice peine encore à atteindre sa croisière. Alors qu’au-delà du soutien populaire, le Président de la République a encore une fois réaffirmé son soutien à la justice malienne sous la version Malick Coulibaly :

« J’ai donné la liberté absolue et la confiance totale au Garde des sceaux » a martelé le Président IBK, lors de la Rentrée solennelle des cours et tribunaux, le lundi dernier, à la Cour suprême de Bamako.

Toutefois, ces messages sont-ils rassurants et manifestent-ils réellement le soutien des plus hautes autorités ?

En effet, la justice dont le Mali a besoin aujourd’hui, est celle qui agit en toute indépendance, impartialité et sans distinction des sujets de droit, comme on a vu récemment avec les dossiers de Bakary Togola et Adama Sangaré.

L’autre force non négligeable de toute justice, réside aussi en sa capacité et surtout en ses forces de pouvoir se prononcer sur les dossiers mis sur sa table.

A la clôture de la 2è session de la Cour d’assises 2019, le Procureur général près la Cour d’appel de Bamako, Idrissa Harizo Maïga, a déclaré ceci: « Il est urgent et impérieux,que la prochaine session d’assises, soit consacrée à l’affaire Amadou Aya Sanogo et autres, simplement, parce qu’il faut le reconnaître, la détention provisoire a franchi le seuil du tolérable et du raisonnable. La crédibilité de la justice est en jeu ».

Il est donc impérieux que la justice parvienne à s’inscrire cette affaire au rôle de l’année prochaine.

Tournant décisif, la justice malienne y est. Car incontestablement, elle tente de dévoiler son nouveau visage, même si de gros nuages sont loin d’être dissipés, entravant ainsi la marche vers le progrès.

Ousmane Tangara

Source: bamakonews

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