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Juste pour dire : Quel accord pour quel Mali ?

On s’attend très bientôt à un accord entre les différentes parties à Alger dans le cadre des pourparlers initiés par ce pays. Le moins que l’on puisse dire c’est que les choses semblent tourner en défaveur des mouvements armés. Principalement le MNLA, éternel bête noire du Mali depuis l’éclatement de la crise. La question qui se pose désormais est celle de savoir à quoi ressemblera le futur accord face aux projets divergents ?

Makan Kone directeur publication nouvelle liberation president maison presse

Il doit être, à notre avis, une synthèse qui sauvera la face à tout le monde : le gouvernement qui court le risque d’un soulèvement des Maliens déjà échaudés par les affaires sulfureuses ; le MNLA qui remettra son projet pour plus tard (ou à jamais). Surtout pour des questions d’inopportunité du moment, et parce qu’il (le MNLA) pourra s’attendre à des prébendes issues de la délégation qui lui sera faite de la gestion locale renforcée des affaires

Le regroupement, il faut le rappeler, a été beaucoup discrédité par la recrudescence des actes terroristes qui ont visé et meurtri l’ONU et les soutiens occidentaux du MNLA. Ils craignent désormais (le contexte international aidant) qu’un pont direct ne se bâtisse entre l’état islamique en Irak et les Djihadiste du Sahel.

Mieux, avec l’Algérie qui soutient Ançardine et le HCUA depuis toujours, le MNLA pourrait être le dindon de la farce, car l’Algérie est une poudrière endormie qui ne veut pas d’un Etat Touareg à ses frontières sud. D’ailleurs, les anciens partisans de la partition du pays le savent et c’est pour cela qu’ils n’ont jamais caché leur préférence pour le Burkina-Faso depuis le début de ce processus.

A cause de tous ces facteurs, sans avoir été ni efficace dans sa communication ni stratège dans son approche de la problématique, le Mali peut se retrouver servi, avantagé et sortir grandi de ces discussions.

Mais il faut avertir les uns et les autres qu’il n’y a aucun triomphalisme ni aucun laurier à tresser ni aux uns (le pouvoir) ni à ses émissaires en cas d’accord consensuel préservant les intérêts vitaux du Mali. Nous devons juste une fière chandelle à la géopolitique régionale qui fait du Mali un enjeu de taille pour tous les acteurs (France, Algérie, ONU…) ;

Makan Koné

 

SOURCE: Nouvelle Libération  du   24 oct 2014.
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