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Jugé pour » meurtre » de son épouse Fatoumata Dia Sidy Sall écope de dix ans de prison ferme

La Cour d’assises dans son audience du vendredi 19 mars, a requis 10 ans de prison ferme pour Sidy Sall. Cet homme a été retenu dans les liens d’accusation de  » meurtre  » de son épouse, courant 2019, à Faraguéro, dans la commune rurale de Siby.

 

Selon les informations, le couple Sidy Sall et Fatoumata Dia vivait en harmonie dans son foyer, sis à Kourouboula, un hameau de culture de Faraguéro, dans la commune rurale de Siby. C’est ainsi que, dans la nuit du 23 juillet 2019, une dispute éclata entre les conjoints au sujet de l’accomplissement d’une prière surérogatoire, auquel la dame refusa de se plier, contre la volonté de son époux.

A la suite d’un échange de propos qu’il jugea outrageants, Sidy Sall piqua une vive colère et s’introduit dans sa chambre pour ressortir muni de son sabre. Sans hésiter, il administra un violent coup à la nuque de son épouse Fatoumata Dia, qui s’écroula par terre, alors qu’une marre de sang se formait autour de son corps.

La pauvre dame succombera des suites de ses blessures, dès les premiers instants qui ont suivi le coup de sabre. Leur belle fille, témoin des faits, n’a eu d’autre choix que de crier aux secours pour demander de l’aide aux voisins.

Entre temps, Sidy Sall prit la poudre d’escampette. Il sera retrouvé le lendemain par les villageois et remis à la disposition de la Brigade Territoriale de Siby, qui ouvrit une enquête à la suite de laquelle il fut poursuivi et inculpé pour « meurtre« .

Dans le box des accusés, Sidy Sall a reconnu les faits à lui reprochés sans ambages. Il expliquera que deux jours avant le forfait, l’atmosphère familiale s’est un peu tendue à cause des reproches qu’il avait faits à son épouse qui s’était disputée avec son voisin, un marabout appelé Harouna. Mécontente d’être ainsi morigénée, son épouse Fatoumata Dia lui aurait répondu par des propos désobligeants lorsqu’il lui demanda d’accomplir une prière surérogatoire. A ses dires, elle poussa l’outrecuidance au point de lui jeter à la figure qu’elle ne voulait plus de lui ni de son foyer.

Le Procureur, dans son réquisitoire, a demandé aux jurés de retenir l’accusé dans les liens de préventions suivant les articles 199 alinéa 1 et 201 du Code pénal et exhorté ensuite la Cour à ne pas lui accorder le bénéfice des circonstances atténuantes.

La défense de Sidy Sall a, elle, plaidé coupable, en expliquant que les faits sont clairs et constants. Mais, l’avocat soutiendra que les enfants de l’accusé sont déjà orphelins de leur mère et qu’ils ont besoin de la chaleur d’un père, déjà en prison depuis 2019.  » Ce n’est pas pour cautionner ce crime. Ce monsieur devant la Cour, est torturé de remords pour avoir donné la mort à sa femme, un meurtre qu’il ne peut enlever de sa tête. Je vous prie, au regard de ces observations, de lui accorder de larges circonstances atténuantes« , a plaidé la défense.

La Cour, dans sa magnanimité, a accordé des circonstances atténuantes à l’accusé suivant l’article 18 du Code pénal. C’est ainsi qu’elle a condamné Sidy Sall à dix ans de prison, alors qu’il encourait la réclusion à perpétuité, pour « meurtre ».

O. BARRY

Source: l’Indépendant

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