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Journée mondiale du livre et du droit d’auteur : Le livre magnifié à Goundam

Présentation, dédicace et échanges autour du roman «tu me manqueras toujours» et la remise des cadeaux aux lauréats du concours d’orthographe et d’attestation de reconnaissance sont les temps forts qui ont marqué la journée mondiale du livre et du droit d’auteur, à Goundam, le week-end dernier.

C’était la salle de conférence du centre multifonctionnel des femmes qui a servi de cadre à la commémoration de la 22èmeEdition de la Journée Mondiale du Livre et du Droit d’Auteur, sous la présidence du sous-préfet d’Essakane, M. Diakaria Magassouba, reprenant le préfet du cercle, en présence du 3ème adjoint au maire, M. Youssouf Ag Mahmoud Dicko, du Président du Conseil de cercle M. Talfi Ag Hamma, du Directeur du centre d’animateur pédagogique de Goundam, M. Mahamane Touré, du responsable de la bibliothèque, M. Hamadoun Apha Cissé ainsi qu’un parterre d’invités (parents d’élèves, corps professoral, élèves et services techniques).
L’événement est célébré, depuis 2007 à Goundam, à travers concours, expositions et conférences. Placé cette année sous le thème : «Lire, c’est mon droit», la  Journée Mondiale du Livre et du Droit d’Auteur est à sa 11ème Edition à Goundam. Selon le responsable de la bibliothèque, M. Cissé, ladite journée fut instituée par la Conférence générale de l’UNESCO tenue à Paris en 1995, afin de rendre hommage au livre et aux auteurs, le 23 Avril de chaque année. Pour sa part, au nom de Mme le maire, des conseillers communaux et de la population de Goundam, le 2ème au maire, M. Dicko, a vivement salué l’initiative avant d’exhorter les élèves à se procurer des livres pour en faire un bréviaire afin d’acquérir plus de qualités devant revigorer leur niveau. «Le livre tel qu’il est, je dirai l’élément le plus intarissable dans cette vie, c’est le livre. A cet effet,  je souhaiterai et j’exhorterai surtout la jeunesse, les élèves à se procurer des livres car lorsqu’ils en font un bréviaire, ils auront un certain nombre de qualité en eux : premièrement, l’enrichissement du vocabulaire ; deuxiement, la facilité du langage ; et troisièmement le rehaussement de leur niveau intellectuel», a-t-il indiqué. Quant au DCAP, M. Touré, il n’est pas parti par le dos de la cuillère pour exprimer son cri de cœur face au déficit de lecture à Goundam. Pour lui, il est impérieux de raviver la lecture à la base. Car, sans le livre et la lecture, soulignera t-il,  l’homme sombrera dans l’ «obscurantisme total». A ses dires,  de nos jours, les apprenants abandonnent la lecture. «C’est le regret que nous constatons. Il n’ya plus de lecture. Et quand on dit qu’il faut célébrer la journée du livre étant donné que la lecture se fait rarissime, voilà le hiatus qu’il faut corriger. L’essentiel c’est de revoir à la base la lecture, chercher à comprendre le b.a.-ba de la langue de Molière. Et de nos jours le grand ignorant c’est qui? C’est celui qui ne sait ni lire, ni écrire dans l’enseignement et l’éducation classique…», a-t-il déploré. Et de rappeler que le livre est un outil  qu’il faut encore raviver et remettre au niveau des apprenants pour qu’ils puissent devenir les talentueux de demain. «Sans lecture, sans livre, nous allons sombrer dans ce qu’on appelle l’ignorance, dans l’obscurantisme total. Faisons du livre la lumière du savoir, la lanterne du savoir, du savoir être et du savoir faire», a exhorté M. Touré.
Le représentant du préfet et le président du Conseil de cercle ont, pour leur part, réitéré leur soutien et accompagnement aux activités culturelles à travers le livre.

Un jeune écrivain, fils du terroir à l’honneur
C’est pour la première fois que la journée mondiale du livre et du droit d’auteur ait comme invité d’honneur, à Goundam, un écrivain, fils du terroir. Il s’agit de Samba Assoumane (romancier et poète) qui a eu le privilégie de présenter et dédicacer son premier roman intitulé «Tu me manqueras toujours». Un roman qui raconte l’histoire tragique d’amour entre Eva et Leila et aborde deux thèmes à savoir, le souvenir mouvementé et la tradition orale. «S’inspirer de soi est la meilleure des inspirations. Moi-même, j’ai vécu une histoire belle, triste à la fois. J’ai vécu une histoire d’amour pareille, je me suis dit pourquoi ne pas écrire parce que j’ai perdu la femme que j’ai aimée. C’est moi-même qui ai vécu cette histoire que je partage avec vous. D’où l’inspiration d’écrire ce roman», a-t-il souligné. Et d’ajouter que l’écriture constitue, pour lui, un autre canal d’expression. «L’écriture a toujours été une passion pour moi. C’est dans l’écriture que je trouve ce que la parole ne m’a pas permis. Parce que je suis quelqu’un qui bégaye, c’est très difficile pour moi de parler», a indiqué Samba Assoumane. Une œuvre vivement appréciée du public.  La remise des cadeaux aux lauréats du concours d’orthographe a été l’autre temps fort marquant la journée du livre et du droit d’auteur à Goundam.
A quand la réhabilitation de la bibliothèque ?
Créée le 24 février 1980, la bibliothèque de lecture publique de Goundam a déménagé à la maison des jeunes de la ville car détruite pendant l’occupation avec l’incinération de tous ses documents, le 22 septembre 2012. En attendant, elle démeure dans l’expectative de bénéficier de la reconstruction du bâtiment. Rappelons que depuis 2013, la bibliothèque de lecture publique de Goundam est la seule qui fonctionne à souhait dans la région de Tombouctou.
Par Almoudou
 M. BANGOU 

Canard Dechainé

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