La communauté internationale célèbre chaque 16 octobre, la journée mondiale de l’alimentation. Ici au Mali, la journée a été célébrée le jeudi 12 octobre 2017 à travers une conférence-débats sous le thème mondial «changeons l’avenir des migrations, investissons dans la sécurité alimentaire, nutritionnelle et le développement rural ». La cérémonie d’ouverture était présidée par Mme Cécile Gakima, en présence de nombreuses hautes personnalités.

L’objectif est de sensibiliser et de promouvoir les actions en faveur des populations qui souffrent de la faim, ainsi que la nécessité de garantir la sécurité alimentaire et des régimes nutritifs pour tous.

Cette 37e édition de la journée mondiale de l’alimentation a été  l’occasion de traiter les causes profondes de la migration de détresse en améliorant les conditions de vie et en créant des moyens alternatifs de subsistance dans les pays d’origine.

Organisée en partenariat avec la Food Agriculture Organisation (FAO), cette journée est marquée au Mali par des manifestations qui serviront à renforcer la sensibilisation et l’action en faveur des victimes de la faim et à promouvoir la nécessité de garantir une alimentation nutritive et la sécurité alimentaire pour tous.

Dans son message pour la journée, la FAO rappelle que les motivations et les conséquences des migrations sont intimement liées aux objectifs globaux de la FAO que sont : la lutte contre la faim, la sécurité alimentaire, la réduction de pauvreté rurale et la promotion d’une utilisation durable des ressources naturelles. La FAO a un rôle essentiel à jouer dans la réduction des migrations rurales, en raison de son expérience d’appui à la création de meilleures conditions de vie et à des moyens de subsistance résilients dans les zones rurales. Avec ses partenaires, la FAO s’est aussi engagée à élargir son champ d’action en vue de renforcer la contribution positive des migrants, des réfugiés et des déplacés internes pour réduire la pauvreté, pour la sécurité alimentaire et la nutrition ; et pour la résilience des foyers ruraux.

Les chiffres des Nations unies montrent une augmentation de la migration forcée et de détresse: Pour 2015, 65,3 millions de personnes à se déplacer, à cause des conflits et les persécutions, 19 millions de déplacés à l’intérieur de leur propre pays à cause des catastrophes naturelles.

De 2008 à 2015, 26,4 millions de personnes en moyenne se sont déplacées chaque année sous l’effet des catastrophes climatiques ou météorologiques

Les migrants cherchent à  échapper aux conflits, aux persécutions et aux catastrophes naturelles, ou encore à la pauvreté, à ce qui menace leur subsistance ou autres pressions extrêmes.

La migration et la FAO

La FAO joue un rôle unique en son genre en affrontant les causes profondes de la migration rurale forcée et de détresse, tout en facilitant une migration régulière, ordonnée et humanisée.

En 2018, aux côtés de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), la FAO co-présidera le Groupe mondial sur la migration (GMG), un organe inter-institutions de promotion au niveau mondial du dialogue sur les questions migratoires.

Rappelons que le travail de la FAO sur la migration a pour objectif de traiter les causes profondes de la migration de détresse, en améliorant les conditions de vie et en créant des moyens alternatifs de subsistance dans leurs pays d’origine. Il exploite aussi le potentiel de développement de la migration pour les pays d’origine et de destination.

Il vient également en aide aux personnes déplacées et aux communautés qui les accueillent, ainsi qu’aux personnes en situation de crise.

Gaoussou Kanté