Dans le cadre de la célébration de la Journée internationale des femmes, le Conseil consultatif des jeunes a organisé une projection de film “Oumou, un destin arraché“ au lycée Ba Aminata Diallo. C’était hier jeudi en présence de la directrice du lycée, Mme Alima Koné, de la présidente du CNCEJ, Mme Aïssata Amadou Bocoum et plusieurs élèves du lycée.
Le film intitulé “Oumou, un destin arraché” soulève désormais d’importantes questions sur le mariage précoce au Mali. L’objectif, selon les initiateurs, de cette Journée internationale des femmes est non seulement de réfléchir et de jeter un regard rétrospectif sur les contributions importantes que les femmes du monde entier et celles des maliennes en particulier ont apporté à la science, aux affaires, à la société, à la culture et à l’éducation mais aussi de se pencher sur l’amélioration des conditions de vie des femmes.
Face aux élèves, l’Attachée culturelle de l’Ambassade des Etats Unis, Emma Moros, a remercié le proviseur du lycée LBAD et ses collègues pour leur soutien à l’organisation de cet évènement. Selon ses explications, de nombreux défis demeurent à relever pour les Maliennes et les femmes du monde entier.
“Quand une fille se marie et donne naissance à un enfant, c’est le facteur le plus déterminant pour son avenir économique. Le mariage précoce et la procréation change les options d’une fille pour le reste de sa vie. Le mariage des enfants est une violation des droits humains qui compromet les efforts en matière de santé maternelle, d’éducation, de sécurité alimentaire, d’éradication de la pauvreté, de VIH / Sida et d’égalité des sexes”, a-t-elle dit.
Toutefois, elle dira que les filles mariées avant 15 ans courent cinq fois plus de risque de mourir en couches que les femmes mariées dans leur vingtaine. Selon elle, elles sont plus susceptibles d’avoir des complications lors de l’accouchement, notamment la fistule obstétricale et les hémorragies. Et d’ajouter que les enfants mariés ont également un risque accru de contracter le VIH et d’autres maladies sexuellement transmissibles en raison de leur capacité à refuser les pratiques sexuelles non protégées.
Cependant Emma Moros dira aussi que des efforts louables sont en cours pour réduire le nombre de filles forcées à se marier à bas âge.
Quant à la directrice du lycée LBAD, Mme Alima Koné, elle a félicité les organisateurs de cette journée pour le bonheur des femmes.
Adama Diabaté
Par L’Indicateur du Renouveau