Le 25 mai 1963, rappelle un moment historique pour les populations du continent noir. Il s’agit notamment de la création de l’Organisation de l’Unité Africaine.

 

Ce jour qui célèbre l’unité africaine, témoigne le panafricanisme avéré de certains hommes d’Etats, dont les noms resteront à jamais gravés sur les pages de l’histoire de l’humanité. Nous pouvons citer à cet effet, l’Empereur Haïlé Sélassié d’Ethiopie, Félix Houphouët Boigny de la Côte d’Ivoire, Modibo Keïta du Mali.

Comme nulle n’a le droit d’effacer une page de l’histoire, c’est l’occasion de magnifier l’un des véritables précurseurs de la lutte de libération et d’émancipation des peuples africains. Il s’agit de Feu Mamadou Konaté, 1er président de la section de l’Union Soudanaise du Rassemblement Démocratique Africain (US-RDA), décédé à l’âge de 59 ans, le vendredi 11 mai 1956, 29ème jour du mois de ramadan. Bien qu’il soit rappelé à Dieu sept ans avant la création de l’institution africaine, force est de reconnaitre que sa volonté pour une Afrique unie était sans ambages.

En témoignent ces lignes chantées par les élèves et pionniers : « C’est le jour de l’Afrique. C’est l’heure de l’Afrique. Oh ! Oh jeunesse, quelle allégresse…Notre père Konaté, dans la dignité…). De nos jours encore, Mamadou Konaté, demeure un grand humaniste chanté en Afrique, en France et dans le monde. Il laisse derrière lui un héritage politique qui reste d’actualité.

L’homme d’Etat surnommé « le miel des hommes » fut trois fois député dans l’empire Français. C’était « un tout », dit-on. Le destin a voulu que Konaté soit le fossoyeur du système colonial. L’homme a vite compris qu’il fallait lutter pacifiquement et avec patience pour atteindre l’objectif visé. C’est ce qui fait la différence entre lui et les autres politiciens de sa génération. Il respectait ses adversaires. Jamais, il ne proférait des propos maladroits contre ses adversaires.

La seule arme de Konaté était l’union, le rassemblement. Mamadou Konaté n’était pas un homme riche. Financièrement parlant, s’entend ! Mais il avait plus que la simple richesse matérielle, il avait un cœur en or, un cœur sur la main pour servir autour de lui. En effet, il s’est gardé de s’octroyer des énormes privilèges et avantages matériels que lui permettaient ses fonctions d’homme d’Etat.

En se regardant dans la glace, nos Chefs d’Etats et leaders politiques, doivent s’interroger leur façon de faire. Il doit être une source d’inspiration pour nos dirigeants actuels.

Jean Goïta